Cette mesure fait suite aux sanctions de la Cédéao contre la junte qui veut continuer à diriger le pays pendant plusieurs années.
Air France a annoncé, hier mercredi 12 janvier, la suspension de ses liaisons avec le Mali « avec effet immédiat » : « En application des décisions des autorités françaises, Air France suspend ses vols de et vers le Mali avec effet immédiat et jusqu’à nouvel ordre », a indiqué la compagnie française à l’AFP.
« En conséquence, le vol AF4142 du 12 janvier assurant la liaison Paris (CDG)-Bamako (BKO)-Nouakchott (NKC)-Paris (CDG) et le vol AF4141 Bamako (BKO)-Paris (CDG) sont annulés », précise la même source.
De même, « les vols de et vers Bamako programmés les jours suivants seront également annulés. Air France suit la situation en temps réel et tiendra ses clients informés des possibilités de réacheminement une fois la suspension levée », a poursuivi la compagnie, en précisant que « les clients concernés [étaient] informés individuellement ».
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé, dimanche, la fermeture des frontières avec le Mali et un embargo commercial et financier, condamnant ainsi la décision de la junte de continuer à diriger le pays pendant plusieurs années.
D’autres sanctions contre le Mali
La France et les États-Unis, importants partenaires du Mali, ont emboité le pas à la Cédéao. Le président Emmanuel Macron a assuré que son pays et l’Union européenne, soutenaient la « position très claire et ferme » de la Cédéao.
A l’initiative de la France, l’UE va prendre des sanctions contre le Mali : « Nous allons proposer de soutenir les décisions africaines, de les reprendre pour une partie d’entre elles », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian dans un entretien à l’AFP.
En réaction, la junte a appelé les Maliens à manifester demain vendredi contre ces sanctions : « La situation au Mali et au Sahel est une affaire africaine et européenne, ce n’est plus une affaire franco-malienne », a fait valoir Jean-Yves Le Drian.