Le ministre de l’Intérieur était accusé par Sophie Patterson-Spatz de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance.
En France, le parquet requiert un non-lieu ce jeudi 13 janvier 2022 dans la plainte pour viol qui visait Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur était accusé par Sophie Patterson-Spatz de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. Des faits qui remontent à 2009.
«Nous prenons acte de ce réquisitoire de non-lieu et attendons la décision définitive du magistrat instructeur», ont déclaré Mes Mathias Chichportich et Pierre-Olivier Sur, avocats du ministre.
Le membre du gouvernement avait été placé sous le statut de témoin assisté en décembre 2020. En septembre, la juge d’instruction en charge du dossier avait prononcé la fin des investigations sans mettre en examen Gérald Darmanin.
Depuis une première plainte en 2017, Sophie Patterson-Spatz accuse Gérald Darmanin de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. En 2009, la plaignante s’était adressée à l’élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP (ancêtre de LR), pour obtenir un appui alors qu’elle voulait faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l’égard d’un ex-compagnon.
Selon ses dires, Darmanin lui aurait promis son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu’elle aurait acceptées. Car elle se sentait contrainte de «passer à la casserole», selon son expression devant les enquêteurs.
Un SMS capital
Échange capital du dossier, dans la nuit du 17 décembre 2009, Sophie Patterson-Spatz lui écrit ce SMS : «Abuser de sa position. Pour ma part, c’est être un sale con […]. Quand on sait l’effort qu’il m’a fallu pour baiser avec toi. Pour t’occuper de mon dossier». Moins de deux heures après, celui-ci répond : «Tu as raison, je suis sans doute un sale con. Comment me faire pardonner ?».
Deux plaintes de Sophie Patterson-Spatz ont déjà été classées sans suite et une juge d’instruction avait refusé en août 2018 d’enquêter suite à une troisième plainte avec constitution de partie civile. Après de longues contestations procédurales, la cour d’appel de Paris avait ordonné en juin 2020 la reprise des investigations.