Les pays de l’UE font front uni avec la Cédéao dont ils saluent le travail.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se sont retrouvés, jeudi 13 et vendredi 14 janvier à Brest en France. Plusieurs sujets étaient au centre des discussions, notamment la situation au Mali.
A ce sujet, les pays de l’UE partagent le même constat: « La situation ne va pas dans la bonne direction et la junte ne donne aucun signal positif, au contraire », indique le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Et les ministres se sont accordés sur les points suivants : « Plein soutien et front uni avec la Cédéao (la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) dont nous saluons une fois de plus le travail. Nous préparons des sanctions contre ceux qui font obstruction à la transition. Nous maintenons nos activités et nos missions de formation et de conseil aux forces armées et aux forces de sécurité intérieures maliennes. Nous maintenons la suspension de l’appui budgétaire ».
Une réunion de la coalition internationale
Pour le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian, le prochain G5 Sahel sera rapidement suivi par une réunion de la coalition internationale. Il s’est permis une pointe d’ironie sur les manifestations de vendredi.
« La raison qui est invoquée d’allonger la transition, c’est des raisons de sécurité, je pense que si on est en sécurité pour manifester, on doit sûrement être en sécurité pour voter ».
Des milliers de personnes ont manifesté, vendredi 14 janvier, contre les sanctions de la Cédéao prises pour punir les militaires qui ont repoussé les élections et la transition de plusieurs années.
Parés des couleurs nationales vert, jaune et rouge, des manifestants se sont rassemblés dans la capitale, sur la place de l’Indépendance pour la prière hebdomadaire ouvrant un après-midi de mobilisation orchestrée par les militaires.