Le président Emmanuel Macron présentera lundi 21 nouveaux projets d’investissements étrangers en France et une économie en plein essor comme preuve que ses réformes économiques ont porté leurs fruits moins de trois mois avant une élection présidentielle à laquelle il devrait se présenter.
Lors d’une visite en Alsace dans l’est, Macron annoncera un projet industriel de 300 millions d’euros (342 millions de dollars) du géant allemand de la chimie BASF (BASFn.DE), l’un des 21 nouveaux projets d’une valeur de 4 milliards d’euros et 10 000 emplois dans le cadre de une volonté d’attirer les investisseurs étrangers, a déclaré son bureau.
Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer (PFE.N) a également annoncé lundi un plan d’investissement de 520 millions d’euros en France.
Alors que la course présidentielle s’intensifie, ses assistants tiennent à détourner le débat des questions d’immigration et d’ordre public et à mettre l’accent sur l’économie, qui s’est fortement remise de la pandémie de COVID-19.
« C’est le résultat de toutes les réformes qui ont été menées depuis le début du mandat », a déclaré à la presse un assistant présidentiel.
« Trois mois avant une élection, on aurait pu s’attendre à ce que les investisseurs soient en mode attentisme en raison de l’incertitude d’une élection. Au lieu de cela, nous constatons une très forte confiance des investisseurs étrangers dans la politique économique du président », a-t-il déclaré.
Depuis 2017, Macron a mis en place un cocktail de réformes économiques du côté de l’offre destinées à stimuler la compétitivité des entreprises, à réduire les impôts des investisseurs et à assouplir les règles strictes du marché du travail.
Les critiques disent qu’il a agi en tant que « président des riches » qui veut supprimer les précieux filets de sécurité sociale de la France et a réduit les prestations sociales pour certains des plus pauvres.
Mais trois mois avant les élections d’avril, les indicateurs montrent que l’économie française est en plein essor, avec une croissance qui devrait atteindre 6,7 % en 2021 et la France est revenue plus près des niveaux d’avant la pandémie que n’importe quel autre pays du G7 à l’exception des États-Unis.
Les partisans de Macron ont également reçu vendredi un coup de pouce inattendu de l’économiste Paul Krugman.
« En fait, parmi les principales économies avancées, la vedette de l’ère de la pandémie est sans doute… la France », a-t-il écrit dans sa chronique du New York Times.