Le candidat à l’élection présidentielle était jugé pour avoir qualifié les migrants mineurs isolés de « voleurs », etc.
Éric Zemmour n’a pas tardé à réagir suite à sa condamnation, lundi 17 janvier 2022, à 10.000 euros d’amende pour provocation à la haine pour des propos sur les mineurs migrants isolés. L’avocat candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle a annoncé qu’il ferait appel.
Absent pour le jugement comme lors du procès en novembre dernier, l’homme politique a immédiatement dénoncé « une condamnation idéologique et stupide ».
Éric Zemmour était jugé pour avoir qualifié les migrants mineurs isolés de « voleurs ». Et d’ »assassins », « violeurs » sur la chaîne CNews en 2020.
« C’est une invasion permanente», « c’est un problème de politique d’immigration », avait-il martelé dans cette émission dont il était chroniqueur.
L’avocat de l’ancien journaliste, Me Olivier Pardo, a indiqué qu’il allait faire appel du jugement du tribunal correctionnel de Paris : « C’est une décision importante car derrière ce projet médiatique, il y a un projet politique, un projet de haine qui tend à stigmatiser les personnes en raison de leur origine, de leur confession, de leur race », a déclaré après la condamnation Arié Alimi, avocat de la Ligue des droits de l’Homme (LDH).
Les boucs émissaires
Une trentaine d’associations s’étaient constituées parties civiles et une vingtaine de conseils départementaux : « Les mineur.e.s étranger.e.s isolé.e.s qui viennent demander protection en France, ainsi que toutes celles et ceux qui travaillent du mieux possible à leur offrir, ne sont pas et ne seront jamais les boucs émissaires utiles d’une quelconque ambition présidentielle », a affirmé Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis.