La Maltaise a été élue à une très large majorité de 458 voix sur 690 votants.
Roberta Metsola est la nouvelle présidente du Parlement européen. La Maltaise a été élue mardi 18 janvier 2022 lors de la première session du Parlement européen qui s’est ouverte hier, lundi. Elle succède à David Sassoli, décédé le 11 janvier dernier.
Roberta Metsola a été élue à une très large majorité de 458 voix sur 690 votants. Elle avait comme challenger trois autres candidatures: celle du groupe nationaliste CR, avec le Polonais Kosma Zlotowski ; celle du groupe de gauche GUE, avec l’Espagnol Sira Rego ; et celle des Verts, avec la Suédoise Alice Kuhnke.
À Strasbourg tout comme à Bruxelles, la politique européenne est avant tout la recherche du consensus. L’élection du Parlement ne déroge pas à la règle : « Ce n’est pas seulement l’élection du prochain président ou de la prochaine présidente. Ce qui est le plus important, c’est le rôle central que va jouer notre groupe politique », explique le député socialiste Javier Moreno Sanchez au micro de RFI.
Les négociations entre les différents groupes ont duré jusqu’à la dernière minute. Un accord a été trouvé entre les conservateurs, les centristes et les sociaux-démocrates: « Elle est très conservatrice, mais je pense qu’elle a eu cette ouverture d’esprit et qu’elle a compris notre message. Elle s’est engagée à respecter et à porter la position dans chaque thème de la majorité du Parlement », rapporte Javier Moreno Sanchez.
Le consensus
Cet accord comprend de grandes lignes programmatiques, mais surtout il distribue les postes de pouvoir au sein du Parlement. L’idée étant de favoriser le consensus. Mais les autres groupes politiques dénoncent ce qu’ils considèrent comme une mise à l’écart.
« Roberta Metsola a beaucoup de qualités et je pense qu’elle est apte pour le poste. Nous ne sommes pas d’accord avec elle sur tout, la question de l’IVG est évidente, c’est une question qui nous divise, mais on peut être d’accord avec elle sur d’autres plans. Je pense qu’elle est capable de gérer le Parlement, par contre le processus qui l’a amené là n’est pas glorieux pour le Parlement. Ça a d’abord été le théâtre de trois groupes politiques qui ont un accord, mais ne sont pas capables de le respecter, ou en tout cas à grand peine. », confie le vice-président des Verts, le Belge Philippe Lambert.