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Crise en Ukraine : la France recommande de renvoyer les voyages non essentiels

l’aéroport Benina de Benghazi, à l’Est.

La situation en Ukraine « peut se détériorer à tout moment » a par ailleurs estimé le ministère américain des Affaires étrangères, qui a ordonné l’évacuation des familles de ses diplomates en poste à Kiev.

Les tensions ne cessent de s’accentuer entre Washington et Moscou. À tel point que le département d’État américain a ordonné dimanche soir l’évacuation des familles de ses diplomates en poste à Kiev et a déconseillé les voyages en Russie. De même Londres a indiqué le retrait d’une partie de son personnel à l’ambassade de Kiev.

A la mi-journée ce lundi, la France a de son côté déconseillé les voyages en Ukraine. Des annonces qui interviennent alors que s’ouvre ce lundi à Bruxelles une concertation avec les pays européens jusque-là tenus à l’écart des négociations russo-américaines sur l’Ukraine. On fait le point.

La France conseille de reporter les voyages non essentiels

Même si l’UE a semblé plus mesurée que les Etats-Unis sur la situation sur place, se refusant notamment à évacuer pour le moment ses diplomates, la France a annoncé ce lundi à la mi-journée une mesure forte : via son ministère des Affaires étrangères, Paris conseille ainsi de reporter les voyages non essentiels vers l’Ukraine. « Dans la mesure du possible, il est conseillé de différer les déplacements sans caractère indispensable ou urgent en Ukraine », recommande ainsi le ministère français des Affaires étrangères dans ses conseils actualisés aux voyageurs.

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Les Etats-Unis rappellent les familles de leurs diplomates

La situation en Ukraine « est imprévisible et peut se détériorer à tout moment », a justifié le ministère américain des Affaires étrangères, demandant aux familles de diplomates de quitter le pays. Le personnel local et le personnel non-essentiel peuvent quitter l’ambassade s’ils le souhaitent, et les ressortissants américains résidant en Ukraine « devraient envisager maintenant » de partir. « Nous pensons qu’une invasion russe (…) peut se produire à tout instant », a déclaré à la presse une haute responsable américaine. « Les États-Unis ne seraient pas en position d’évacuer les citoyens américains dans ce cas de figure »

Washington a, en outre, déconseillé aux Américains de se rendre en Russie, justifiant cette mesure notamment par « la possibilité d’un harcèlement des citoyens américains », en particulier par la police russe, voire « une application arbitraire des lois locales ».

Londres annonce le retrait d’une partie du personnel de son ambassade

Dans la foulée, l’Angleterre a annoncé à son tour le retrait de personnels de son ambassade à Kiev. « Certains membres du personnel de l’ambassade » et leurs proches « sont en train de se retirer de Kiev en réponse à la menace croissante de la Russie », a indiqué le ministère des Affaires étrangères, qui a souligné que « l’ambassade britannique reste ouverte et continuera à mener ses tâches essentielles ».

L’Union européenne ne suit pas

De son côté, l’UE a décidé de ne pas suivre la décision américaine, d’ailleurs jugée prématurée par l’Ukraine. « Je ne pense pas que nous devions dramatiser dans la mesure où les négociations se poursuivent. Je ne pense pas que nous devons laisser l’Ukraine et partir. Mais peut-être que le secrétaire Blinken a plus d’informations qu’il partagera avec nous », a déclaré Josep Borrell avant un entretien en visioconférence avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

Au cours de cette visioconférence avec les partenaires européens Blinken va par ailleurs revenir sur les « pourparlers francs » qu’il a tenus vendredi avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Russes et Américains sont convenus d’un nouveau rendez-vous, et Antony Blinken s’est engagé à « coucher des idées sur le papier » en réponse aux demandes de Moscou.

Une situation sous tension

La Russie exige des Etats-Unis un engagement écrit sur le non-élargissement de l’Otan à l’Ukraine et à la Géorgie. Et demande un retrait des forces et des armements de l’Alliance atlantique des pays d’Europe de l’Est ayant rejoint l’Otan après 1997, notamment de Roumanie et Bulgarie. Des demandes jugées inacceptables pour les Occidentaux.

La situation sécuritaire est jugée préoccupante. Les pays de l’Otan ont placé des forces en attente et envoyé des navires et des avions de combat pour renforcer leur défense en Europe de l’Est. « L’OTAN continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger et défendre tous les Alliés, y compris en renforçant la partie orientale de l’Alliance », a défendu le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.

De son côté, Moscou assure ne pas avoir l’intention d’intervenir en Ukraine, mais a massé plus de 100 000 soldats, des chars et de l’artillerie aux frontières avec l’Ukraine. « Nous espérons qu’une attaque n’aura pas lieu. Mais si c’est le cas, nous sommes prêts à répondre par des sanctions économiques et financières massives », a affirmé jeudi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Une position que les ministres devraient réaffirmer ce lundi.

Source : Le Parisien

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