Des dizaines d’avocats ont brandi des banderoles condamnant les meurtres des protestataires pacifiques et l’arrestation de civils, lors des manifestations revendiquant le retour au régime civil.
Des dizaines d’avocats soudanais ont organisé, mardi, un rassemblement de protestation au sud de la capitale, Khartoum, pour condamner les arrestations massives de certains de leurs collègues et exiger la libération de tous les « détenus politiques » depuis le 25 octobre.
Organisé par l’Union des avocats de la ceinture sud, les protestataires se sont rassemblés devant le siège du ministère public et dénoncé « les meurtres des manifestants pacifiques et l’arrestation de civils’‘, revendiquant le retour au régime civil dans le pays », a rapporté le correspondant de l’Agence Anadolu.
En colère, les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles ils ont écrit: »Les avocats sont les protecteurs du peuple », »La révolution est un soulèvement populaire’‘, »Le pouvoir au peuple’‘ et »À bas le régime militaire’‘.
Les forces politiques pointent du doigt les autorités de sécurité d’avoir arrêté arbitrairement des avocats et des activistes politiques lors des manifestations.
Cependant, le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan, a appelé lundi à l’ouverture d’une enquête sur les derniers événements.
Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan était le théâtre de protestations, motivées par les mesures « exceptionnelles » prises par le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, qui avait imposé notamment l’état d’urgence et la dissolution du Conseil de souveraineté et le Conseil des ministres de transition. Les forces politiques considèrent ces dispositions comme « un coup d’État militaire ».
À plus d’une occasion, al-Burhan a démenti l’organisation d’un coup d’État militaire et a déclaré que ces mesures visaient à « rectifier le cours de la phase de transition », et s’est engagé à remettre le pouvoir à un gouvernement de transition.
*Traduit de l’arabe par Hajer Cherni
Anadolu