Après de longues heures d’incertitude, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo s’est adressé à Twitter pour dire que la situation était maîtrisée.
Le calme semble être de retour dans les rues de Bisau. Je vais bien, Dieu soit loué, a écrit mardi soir le président Umaro Sissoco Embalo. Il s’est adressé à Twitter pour dire que la situation était désormais sous contrôle dans la capitale ouest-africaine, mettant fin à plus de 3 heures d’incertitude.
Des coups de feu soutenus ont été entendus mardi près du siège du gouvernement de cet État d’Afrique de l’Ouest, dans ce que l’Union africaine et un bloc de la CEDEAO ont qualifié de « tentative de coup d’État ».
Au cours de l’après-midi, des hommes lourdement armés ont encerclé le palais du gouvernement, alimentant les craintes d’une tentative de coup d’État. On pense que le président Embalo et le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam se sont rendus là-bas pour assister à une réunion du cabinet.
Un après-midi tendu
Une Française de 36 ans vivant à Bissau, Kadeejah Diop, a déclaré qu’elle s’était précipitée pour récupérer ses deux enfants à l’école et avait vu des troupes armées entrer dans le complexe gouvernemental.
« Ils ont fait partir toutes les ouvrières. Il y a eu une énorme panique », a-t-elle dit à l’AFP au téléphone. « En ce moment, nous sommes enfermés à l’intérieur. Nous n’avons aucune nouvelle.
Les troupes ont établi un périmètre de sécurité autour du palais et ont tenu les gens à l’écart.
Le bilan des échanges de coups de feu relatés dans divers récits n’est pas connu pour le moment. Mais le président Umaro Sissoco Embalo a évoqué « de nombreux morts ».
Suite à l’annonce d’un éventuel coup d’État, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a publié une déclaration exhortant les soldats à « retourner dans leurs casernes » et affirmant qu’ils seraient « tenus responsables du bien-être » du président et des membres du gouvernement.
Le cabinet a annoncé qu’Embalo parlerait à la nation mardi.