Aux États-Unis, la gestion par Donald Trump de ses documents officiels pose question. Au cours des dernières semaines, l’ancien président américain a été accusé, à plusieurs reprises, d’avoir délibérément négligé certains de ses dossiers avant leur transmission, pourtant obligatoire, aux Archives nationales américaines. Selon les médias américains, plusieurs enquêtes ont été ouvertes.
Lorsqu’un président américain quitte son poste, il n’emporte pas avec lui les documents liés à sa fonction. Une loi de 1978 lui impose de transmettre l’ensemble de ses courriels, lettres, mémos et autres documents de travail aux Archives nationales, une agence fédérale chargée de les conserver.
Donald Trump est soupçonné de négligence pendant son mandat, voire d’avoir cherché à faire le vide avant de partir. Dans un livre à paraître, une journaliste du New York Times assure que le personnel de la Maison Blanche retrouvait régulièrement des liasses de papiers qui bouchaient les toilettes de la Maison Blanche.
Les Archives nationales se sont aussi rendues dans la résidence privée de l’ancien président à Mar-a-Lago en Floride et y ont récupéré quinze cartons de documents : des lettres de Barack Obama, du leader nord-coréen Kim Jong-un, avec lequel il entretenait une correspondance suivie, mais aussi, bien plus sensibles, plusieurs dossiers classés « secret défense ».
Des documents déchirés et recollés
D’autres documents transmis aux Archives étaient déchirés ou recollés, ce qui est aussi contraire à la loi. L’agence fédérale aurait demandé l’ouverture d’une enquête. Une information du Washington Post, que le ministère de la Justice n’a pas confirmé.
La semaine dernière, les Archives nationales avaient aussi révélé que l’ancien dirigeant avait pour habitude de déchirer certains de ses documents de travail, une autre pratique contraire à la loi de 1978. Des feuilles de papier transmises aux Archives avaient été « recollées avec du scotch » par « des responsables de la gestion des documents de la Maison Blanche », d’autres laissées en l’état, avaient-elles précisé.
Une commission du Congrès a ouvert sa propre investigation sur ces archives, car elles pourraient s’avérer cruciales dans l’enquête sur l’attaque du Capitole l’année dernière. Dans un communiqué de son avocat, Donald Trump dément avoir détruit des documents et souligne que ses échanges avec les Archives nationales ont toujours été respectueux.
RFI