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L’agriculture durable fait son chemin en République centrafricaine

Xavier Jaze by Xavier Jaze
15 mars 2022
3 min read
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Le long de la route, des savanes verdoyantes, des forêts denses sillonnées de rivières, des arbres gorgés de fruits ou tachetés de fleurs multicolores. La fertile région de la Lobaye, aux portes de la capitale centrafricaine Bangui, ressemble à un jardin d’Eden.

Les guerres civiles et les exactions de nombreux groupes armés au cours des 20 dernières années ont relativement épargné cette zone forestière. C’est ici qu’une poignée d’investisseurs privés ont décidé de capitaliser sur l’immense mais encore largement inexploité potentiel agricole de ce pays, le deuxième moins développé au monde selon l’ONU.

Il est rare de voir un camion passer sur la route de Mbaiki, la capitale de la Lobaye, à Bangui, seule route goudronnée de la région, et encore plus rare de voir une plantation. L’asphalte sert de séchoir à manioc pour les villageois.

Urgence alimentaire

Malgré des ressources en eau abondantes et des millions d’hectares de terres arables, la République centrafricaine a faim. Près de la moitié de la population est en état d’urgence alimentaire, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

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C’est une situation héritée de décennies de conflits armés et de mauvaise gouvernance, dans un pays où l’extraction minière est au centre des ambitions politiques et offre des revenus plus immédiats aux jeunes non qualifiés. Même l’agriculture vivrière est peu développée : le manioc, aliment de base, est importé aux deux tiers.

Les millions versés par les organisations internationales dans le cadre de l’aide alimentaire sont perçus par de nombreux Centrafricains comme des réponses d’urgence au détriment du développement.

« On ne peut pas venir distribuer de la nourriture gratuite et demander à quelqu’un d’aller travailler. C’est lui inculquer une mentalité de bien-être », explique Raed Harriri, directeur général de la société Palme d’or, seul représentant à grande échelle de l’agri. -secteur alimentaire. Un discours régulièrement entendu chez les petits agriculteurs.

Libanais de naissance, né et éduqué en République centrafricaine, Raed Harriri y est une figure bien connue. Il défend un modèle de développement pragmatique guidé par l’investissement privé qui ne nie pas le profit mais offre des débouchés aux agriculteurs locaux en développant la transformation des produits.

« Politique de proximité »

« Nous prônons une politique de proximité. Il faut aller vers les petits producteurs, les former, les regrouper en coopératives et mettre des moyens à leur disposition, puis on achète leur production. Et s’ils ont du mal à gérer leur budget entre deux cycles de récolte, nous leur garantissons des prêts auprès d’organismes de microfinance », explique-t-il.

Peu importe que le climat des affaires soit notoirement difficile et que les acteurs armés ne soient pas très sympathiques. « Il suffit de connaître les réseaux et les habitudes », dit-il dans son bureau où les portraits de Thomas Sankara, héros panafricain, côtoient ceux de l’actuel président centrafricain Faustin Archange Touadéra, qu’il côtoie régulièrement.

La maison mère de la Palme d’or, Al Sahely, a été accusée par des ONG de payer des milices pour protéger ses opérations au début de la guerre civile en 2013. Mais elle reste aujourd’hui l’un des seuls pourvoyeurs d’emplois dans l’agro-industrie.

Avec ses machines bourdonnantes, ses fumerolles s’élevant en puits de lumière entre des silos emmaillotés de câbles et de gaines, l’usine Palme d’or de Bangui offre un tableau insolite dans un pays au tissu industriel quasi inexistant.

Hérité de la période coloniale française, le secteur agricole, basé sur l’exportation de produits non transformés, n’a pas résisté aux fluctuations des prix mondiaux depuis l’indépendance en 1960.

« Produire pour exporter des produits bruts n’est pas la bonne méthode », plaide Jean-Luc Tété, un Franco-Centrafricain qui a fait le pari de développer une agriculture dite « régénérative » dans la Lobaye. Cette technique permet au sol de se reposer après avoir été fatigué par les feux de brousse incessants que les chasseurs allument pour chasser le petit gibier.

« On combine les cultures, on évite les labours profonds, et on industrialise les savoirs agricoles traditionnels, ce qui fait qu’on n’utilise pratiquement pas d’engrais. Cela nous permet d’avoir des coûts de production extrêmement bas », explique cet entrepreneur qui ambitionne de créer un modèle exportable. à l’Afrique.

De plus en plus d’individus de la diaspora tentent de retourner à la terre.

« Mais il faut être accepté », dit Tété, dont la vie quotidienne implique de longues discussions avec les autorités traditionnelles. « Ce sont les chefs de village qui déterminent où nous pouvons nous installer, et 20% des bénéfices sont investis dans l’éducation, la santé et les infrastructures », précise-t-il.

« C’est un partenariat », a déclaré Jean Claude Silakamako, un chef de village, après la réunion. « Nous offrons notre terre, notre intelligence aussi, maintenant c’est à eux de venir avec nous.

Tags: Agriculture durableRCA
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Xavier Jaze

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