Les dirigeants du bloc régional ouest-africain de la CEDEAO ont organisé vendredi un sommet sur la crise politique au Mali, trois mois après avoir imposé des sanctions sévères à la nation sahélienne.
Les pourparlers à Accra, la capitale ghanéenne, se sont ouverts « à huis clos entre chefs d’Etat ». Le ministre malien des Affaires étrangères Aboudlaye Diop a confirmé la rencontre dans un tweet.
La situation en Guinée et au Burkina Faso, où des coups d’État ont également eu lieu récemment, a également fait l’objet de discussions.
Le sommet intervient environ une semaine après qu’un envoyé de la CEDEAO, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan pour le Mali, se soit rendu à Bamako, mais les pourparlers sur le rétablissement du régime civil n’ont pas abouti.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), composée de 15 nations, fait pression pour que l’armée malienne, qui a pris le pouvoir en 2020, organise des élections d’ici 12 à 16 mois. Jusqu’à présent, le chef de la junte, Assimi Goita, a défié la pression internationale pour organiser des élections.
La CEDEAO et l’UEMOA ont toutes deux appliqué des sanctions économiques et diplomatiques au Mali en janvier après que la junte a proposé de rester au pouvoir jusqu’à cinq ans.
Jeudi, le tribunal de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a ordonné la suspension des sanctions contre le Mali. Il n’était pas clair si la décision de suspension du tribunal de l’UEMOA entraînerait la levée immédiate des sanctions.
La junte malienne considère les sanctions comme illégales et s’est engagée à les contester devant les tribunaux internationaux.