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Cameroun : le déficit commercial avec la Russie et l’Ukraine inquiète

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Les chiffres publiés récemment par l’Institut national de la statistique (Ins) confirment les difficultés actuelles de l’économie camerounaise qui voit sa balance commerciale avec ces deux pays se creuser encore plus.

Encore de mauvaises nouvelles pour l’économie camerounaise. Avec la Russie, la balance commerciale enregistre en 2020 un déficit de 96,5 milliards de F, après 84,3 milliards de F en 2019, soit une aggravation de 14%, selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique (Ins). S’agissant des échanges globaux, la Russie se classe au 14ème rang des partenaires commerciaux du Cameroun en 2020. Elle occupe la 8ème place à l’importation et le 74ème rang à l’exportation.

Le blé (froment de blé et méteils) et les engrais sont les deux principales marchandises importées de la Russie au cours de la période 2018-2020. Ces deux produits ont un poids respectif de 65% et 17% dans les importations du Cameroun provenant de la Russie en 2020. Ce qui positionne le pays de Vladimir Poutine au premier rang des fournisseurs de ces produits au Cameroun.

Avec l’Ukraine, rapporte l’Ins, le déficit de la balance commerciale s’accentue de 60% en 2020 en glissement annuel et se chiffre à 64,1 milliards de F contre 40,1 milliards de F enregistré en 2019. Par rap- port aux échanges globaux, l’Ukraine est le 19ème partenaire commercial en 2020, occupant ainsi la 15ème place à l’importation et la 93ème place à l’exportation. Les produits en fer, fonte et acier représentent environ 95% des importations, plaçant ainsi ce pays à la première position des fournisseurs du Cameroun en produits en fer, fonte et acier.

Le conflit armé entre les deux pays perturbe, d’ores et déjà, les chaînes d’approvisionnement des produits fournis au Cameroun par ces derniers. Et les sanctions imposées à la Russie ont bouleversé les exportations de céréales.

Cette situation est de nature à engendrer la hausse des coûts à l’importation et, par conséquent, se traduire par l’augmentation des pressions inflationnistes en géné- ral, plus accentuées sur les produits prove- nant de ces deux pays, notamment la fari- ne de blé et ses produits dérivés (le pain, pâtes alimentaires, etc.), les engrais et certains matériaux de construction.

Le Messager

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