De nouveaux récits ont fait état de troupes maliennes et de mercenaires russes présumés tuant environ 300 personnes dans une ville de sa région centrale.
Dans un communiqué publié mardi, le groupe de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a déclaré qu’il y avait eu un « massacre délibéré » de personnes détenues dans la ville centrale de Moura.
HRW a décrit Moura comme étant sous le « quasi-contrôle » d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqim). Il a cité un local disant que certaines des personnes tuées « étaient vraiment des djihadistes » mais que « beaucoup d’autres ont été tuées simplement parce qu’elles avaient été forcées par les mêmes djihadistes à couper leur pantalon et à se laisser pousser la barbe ».
L’armée malienne a reconnu samedi avoir tué plus de 200 militants lors d’un assaut « à grande échelle » contre le « fief terroriste » de Moura.
Ils ont également affirmé avoir arrêté une cinquantaine de militants, mais de nombreuses sources locales et humanitaires, tant maliennes qu’internationales, ont dénoncé le massacre le qualifiant d’exécution de civils.
La mission des Nations Unies dans la nation sahélienne MINUSMA a déclaré qu’elle attendait toujours l’autorisation des autorités de transition pour lancer sa mission d’enquête à Moura.