Des dizaines de réfugiés et de migrants en Tunisie demandent leur évacuation vers d’autres pays.
Les réfugiés, pour la plupart des survivants de tentatives d’immigration clandestine par voie maritime vers l’Europe, organisent depuis samedi un sit-in devant le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans la capitale tunisienne, Tunis.
« Nous devons être évacués », lit-on sur une banderole qu’ils ont accrochée à l’entrée du bâtiment.
Équipés de couvertures, les réfugiés, dont beaucoup sont des femmes et des enfants, passent la nuit dans des cartons étalés à même le sol au milieu de valises contenant leurs effets personnels.
Ils ont dénoncé l’inaction des Nations unies.
« Le vrai problème, c’est que la commission de l’ONU a abandonné son rôle principal, qui est notre protection. Au lieu de cela, elle nous a laissés à la rue. Nous vivions à Zarzis, et la commission de l’ONU a exigé notre évacuation de là, a coupé coupé tous les fonds et a cessé de nous protéger. » Saleh Saeed, un Soudanais du Darfour qui a refusé le statut de réfugié, a déclaré à l’AFP.
Mohamed Nour, 19 ans, du Tchad, a également affirmé qu’il y avait eu des cas de racisme à leur encontre, ce qui rend la vie difficile. Nous avons été attaqués dans nos maisons. Nous voulons juste être évacués de ce pays. »
Les migrants et les réfugiés en Tunisie, en particulier en provenance d’Afrique subsaharienne, se plaignent régulièrement d’être victimes d’abus verbaux et physiques en Tunisie.
La majorité de ces migrants ont été secourus au large de la Tunisie après que leurs bateaux aient chaviré alors qu’ils tentaient de rejoindre clandestinement le continent européen.
Selon les statistiques du Forum tunisien des droits économiques et sociaux, les garde-côtes tunisiens ont intercepté 25 657 migrants tentant de traverser la Méditerranée en 2021, soit près du double du nombre de l’année précédente.