Un ressortissant russe participant à une opération avec des soldats maliens dans le centre du Mali a été tué, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Il s’agissait du premier décès confirmé d’un Russe dans des opérations militaires au Mali depuis que la junte au pouvoir à Bamako a fait appel à ce qu’elle a décrit comme des « instructeurs » de Russie.
Selon une source sécuritaire, un détachement composé de militaires maliens et « d’instructeurs russes » a été attaqué à l’engin explosif improvisé près de la ville de Hombori mardi matin.
« Nous confirmons qu’un soldat russe est décédé mardi des suites de blessures subies à Sevar. Il était âgé d’une trentaine d’années. Le véhicule qui le transportait avec des soldats maliens a heurté une mine », a indiqué à l’AFP une source hospitalière de la ville.
« Nous avons appris la mort d’un agent de Wagner qui combattait hier aux côtés de l’armée malienne dans la région de Mopti », a déclaré un élu malien du centre du pays, sous couvert d’anonymat pour des raisons de sécurité. « La voiture qui les transportait a explosé sur une mine.
« Je ne souhaite ni confirmer ni infirmer la mort de ce que [certains appellent] un mercenaire russe de Wagner », a déclaré une source militaire malienne à Sévaré.
Selon des informations non confirmées par une source de sécurité, le détachement militaire a riposté après avoir été sous le feu de l’ennemi et « 18 assaillants ont été neutralisés ».
Dans un Twitt, la mission onusienne au Mali s’est dite « préoccupée » par « des allégations de violations des droits de l’homme commises [mardi lors] du marché hebdomadaire de Hombori, lors d’une opération menée par les Forces armées maliennes, qui auraient été accompagnées de un groupe de soldats étrangers ».
La MINUS a cependant lancé une enquête pour vérifier les faits avec l’intention de se rendre sur les lieux prochainement.