Cette augmentation, la deuxième en trois mois, fait suite à l’annonce faite par le gouvernement jeudi dernier.
S’exprimant à la télévision, le ministre chargé de l’énergie a imputé cette augmentation à des facteurs externes.
Son 1/ Ibrahim Uwizeye, Ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines
« En effet, suite à la situation économique mondiale, notamment la fragilité d’une économie convalescente, la guerre en Ukraine, les ruptures d’approvisionnement et les tensions géopolitiques qui s’en sont suivies, les prix mondiaux de plusieurs produits, dont le carburant, ont sensiblement augmenté. Le prix du baril de le pétrole brut sur le marché international est passé de 70,8 dollars US le 2 décembre 2021 à 103,67 dollars US le 27 avril 2022, soit une augmentation d’environ 47% », a annoncé Ibrahim Uwizeye, ministre burundais de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines.
Deux jours après l’annonce, les conséquences étaient visibles sur le terrain.
Dès samedi, de longues files d’attente devant les stations-service étaient visibles dans la capitale, Bujumbura.
Les usagers sont venus faire le plein malgré la hausse des prix, pour éviter la pénurie.
« Aujourd’hui, ça va parce qu’avant, on passait plusieurs jours dans la file d’attente, trois ou quatre jours sans être servi. Mais en moins d’une heure, j’arrive à la pompe », raconte le chauffeur burundais, Cyriaque Niyongabo.
Les chauffeurs de taxi et les transporteurs craignent que cette nouvelle hausse n’ait un impact sur leur activité.
« L’augmentation est très élevée. Ils augmentent beaucoup. Je leur demande de la baisser un peu pour que nous, les transporteurs, puissions aussi bien travailler et faire du profit ». (…) « Nos clients se plaignent beaucoup. Ils nous accusent de profiter de la situation. Mais ce n’est pas nous », s’est plaint le chauffeur de taxi Alexis Ndihokubwayo.
Certaines stations-service sont à sec. De nombreux véhicules attendent encore d’être servis.
La dernière augmentation date de fin janvier 2022.