Les protocoles s’articulent autour de plusieurs axes : la sécurité, la justice, le retour des réfugiés, la distribution équitable de la richesse…
C’est historique. L’accord de paix pour le Darfour, le Nil bleu et le Kordofan du Sud a été paraphé. C’était ce lundi 31 août, à Juba, au Soudan du Sud, rapporte RFI. Il a été signé en présence de diverses personnalités : Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil souverain et du Premier ministre Abdalla Hamdok et Salva Kiir. Ce dernier est le président du Soudan du Sud dont le pays parraine ces discussions de paix au Soudan.
Dix mois de pourparlers
Il a fallu dix mois de discussions pour trouver un terrain d’entente sur les huit protocoles que compose l’accord. Lequel accord vise à mettre fin à une guerre de dix-sept ans au Soudan. Notamment dans le Darfour avec au moins 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l’ONU.
Les protocoles s’articulent autour de plusieurs axes : la sécurité, la justice, le retour des réfugiés, la distribution équitable de la richesse. Et, la participation au pouvoir ou encore la gérance de terrain cultivable.
Des oppositions à l’accord ?
Selon l’accord, le Kordofan du Sud et le Nil bleu obtiennent une autonomie par rapport à l’État fédéral à qui 40 % des revenus locaux seront versés. L’accord dit que la période transitoire qui a démarré en 2019 au Soudan sera prolongée de 39 mois. Cela a pris effet depuis ce 31 août.
Les membres des mouvements armés au Darfour intégrés dans l’armée régulière
Ce sont les discussions sécuritaires qui ont fait trainer la signature de l’accord. Au final, les membres des mouvements armés au Darfour seront intégrés dans l’armée régulière sur une période de 15 mois. Tandis qu’une force commune de 12 000 hommes et des rebelles devra s’occuper de la sécurité au Darfour.
« Nous savons que nous allons affronter quelques problèmes, mais nous avons cette volonté politique », a déclaré Fayçal Mohamed Saleh. Il est le porte-parole du gouvernement.
Côté gouvernement, l’accord a été paraphé par le général Mohamed Hamdan Daglo, vice-président du Conseil souverain. En tant que témoin, Salva Kiir, chef de l’État au Soudan du Sud, a été également signé l’accord.
A l’inverse, deux principaux mouvements armés ont refusé de participé aux discussions. Cependant, ils disent ne pas être opposés au principe. Il s’agit du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord, d’Abdelaziz el-Hilou (SPLA-N) et du Mouvement de libération du Soudan.