La commission électorale avait proposé que l’élection présidentielle se tienne le 18 octobre. Mais le président de la République n’avait pas encore fixé de date.
C’est confirmé. L’élection présidentielle en Guinée aura lieu le 18 octobre. C’est qu’annoncé le président sortant dans un décret lu à la télévision nationale guinéenne. Alpha Condé confirme ainsi la date proposée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Alpha Condé vers un troisième mandat
Dans un communiqué publié mardi, la CENI a demandé aux partis politiques de soumettre les noms de leurs candidats d’ici jeudi. Selon la Constitution guinéenne, une présidence se limite à deux mandats.
Le président Condé, qui a été élu en 2010 et 2015, a fait passer en mars une réforme constitutionnelle. Cette réforme, d’après les analystes, pourrait remettre à zéro les compteurs, permettant au chef de l’Etat de se présenter une troisième fois.
Son parti politique, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), l’a désigné comme candidat à l’élection présidentielle la semaine dernière. Mais il n’a pas encore indiqué s’il allait ou non se présenter.
L’opposition boude
Dans les rangs de l’opposition, une seule candidature a été confirmée jusqu’à présent. Celle du Dr Ousmane Kaba, un ancien proche du président Condé. Son parti est membre du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC).
Arrivée au pouvoir en 2010, Alpha Condé était auréolé de son image d’opposant historique. Mais il est désormais accusé d’avoir plongé son pays dans la crise pour rester à la tête du pays.
Avant son accession à la magistrature suprême, Alpha Condé avait mené un combat acharné contre les dirigeants qui s’accrochent au pouvoir en Afrique. Opposant aux régimes qui se sont succédé en Guinée depuis l’indépendance, Alpha Condé était présenté comme un anti guinéen sous le régime Sékou Touré.
Quand la victime devient le bourreau
Le premier président de la Guinée indépendante l’avait condamné par contumace à cause de son opposition, de même que les défunts Bâ Mamadou, Siradiou Diallo, Jean Marie Doré….
Et, sous le régime du Général Lansana Conté, Alpha Condé a été le seul opposant à avoir été accusé de chercher à accéder au pouvoir par des moyens non démocratiques. Il était sévèrement critiqué par les médias d’Etat à travers des éditoriaux qui le présentaient comme le plus radical de tous les opposants…