Le ministre de la Défense, Ibrahima Dahirou Dembélé et plusieurs hauts gradés ont également été arrêtés. Ensuite emmenés vers le camp de Kati.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est entrain les mains des militaires mutins, nous apprend Jeune Afrique. Le chef de l’Etat malien se trouvait dans sa résidence de Sebenikoro, à Bamako au moment de son arrestation. Il était 16h30 heure locale.
IBK et son Premier ministre emmenés vers le camp de Kati
IBK était n’était seul dans sa résidence. Il était en compagnie du Premier ministre, Boubou Cissé et de son fils, le député Karim Keïta. Le président et son Premier ministre ont été emmenés vers le camp de Kati.
La tentative de coup d’État avait commencé dans la matinée. Des coups de feu avaient été entendus au camp militaire Soundiata-Keïta de Kati, situé à 15 km au nord de Bamako. Des hommes armés avaient pris d’assaut le camp à bord de pick-up.
« Des pick-up en provenance de Bamako, lourdement armés, ont pénétré dans le camp Soundiata-Keïta et les hommes à bord ont tiré en l’air. Il y a eu riposte de militaires présents, qui ont cru à une attaque », avait affirmé à Jeune Afrique un officier malien, sous couvert d’anonymat.
Des slogans favorables aux mutins
Les tirs avaient ensuite cessé, mais la mutinerie s’était poursuivie et renforcée. En mi-journée, plusieurs centaines de jeunes s’étaient rassemblés sur la place de l’Indépendance. Scandant des slogans favorables aux mutins de Kati.
Le président s’était quant à lui retranché dans sa résidence de Sebenikoro. Il était en compagnie du Premier ministre, Boubou Cissé. Karim Keïta, député et son fils. En fin de journée, une foule de manifestants s’était assemblée devant le domicile présidentiel. Le gouvernement avait alors appelé « à la raison et au sens patriotique ». Non sans demander « de faire taire les armes ».
La Cedeao et l’Élysée disent suivre la situation avec attention. D’ailleurs, le président français s’était entretenu avec son homologue malien pour faire le point. Emmanuel Macron avait également eu des entretiens avec plusieurs chefs d’État de la sous-région : l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Sénégalais Macky Sall et le Nigérien Mahamadou Issoufou.