La position de ces organismes internationaux risque de plonger le pays dans des lendemains sombres.
Le peuple a réclamé le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) pendant longtemps, et l’armée l’a fait. Tard dans la nuit IBK a annoncé sa démission en arguant « je ne voudrais pas que du sang soit versé ».
Les organismes internationaux condamnent
Face à la situation qui a prévalu mardi au Mali, les organismes internationaux n’apprécient guère la démarche. En l’occurrence la Cedeao, l’Union africaine et l’union européenne. Leur position risque d’enfoncer le pays dans des lendemains sombres. Le pouvoir ainsi apparaît comme une patate chaude que l’armée, prise dans le piège, aura du mal à manier face aux condamnations qui fusent de partout.
La France a pris connaissance avec inquiétude de la mutinerie qui s’est engagée aujourd’hui à Kati au Mali. Elle condamne avec la plus grande fermeté cet événement grave. Et partage pleinement la position exprimée par la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans le communiqué qu’elle vient de faire paraître et qui appelle au maintien de l’ordre constitutionnel. Elle reste très attentive à l’évolution de la situation au Mali.
Eternellement recommencement
Pour la énième fois donc, le pays se retrouve dans l’impasse. On se demandait sans cesse si l’opposition malienne avait les moyens de son ambition pour la chute d’IBK. Aujourd’hui, sonne donc peut-être la fin du mouvement anti-IBK mais le sentier reste énorme quant aux perspectives sombres qui s’offrent au pays. Le risque d’être mis en quarantaine sur le plan régional et sous-régional est avéré eu égard au refus catégorique de l’Union africaine et de la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest qui disposent de l’embargo comme arme de dissuasion.