»Les symboles comptent: la République sociale, la République des territoires sont désormais inscrites dans notre Constitution. Il est légitime de réfléchir a inscrire l’écologie à son tour », telle est la déclaration faite par le Président Emmanuel Macron ce lundi.
Son souhait est celui de voir aboutir cette autre reforme constitutionnelle d’ici 2021 d’où son engagement pour un débat à l’Assemblée nationale et au Sénat: » je suis prêt à recourir au referendum si celui-ci était alors constitutionnellement possible après le vote des Chambres » a-t-il martelé.
»Introduire les notions de biodiversité, d’environnement, de lutte contre le réchauffement climatique » d’après Macron, dans la réécriture de l’article 1er de la constitution française a tout son sens cependant il est clair sur le fait qu’il n’est pas question de placer l’environnement au dessus des autres valeurs fondamentales de la République, comme proposé par la Convention de réécrire le préambule de la Constitution.
Emmanuel Macron s’est engagé à transmettre au gouvernement ou au parlement, ou encore soumettre à référendum, « la totalité » des 149 propositions de la CCC, « à l’exception de trois d’entre elles ».
Certaines seront décidées dès la fin juillet, d’autres intégrées au plan de relance présenté « à la fin de l’été », mais la plupart feront l’objet d’un « projet de loi spécifique » multi-mesures en septembre, a-t-il précisé.
Avant son discours, Emmanuel Macron avait été appelé par Lambert, l’un des 150 membres dont certains ne s’identifient que par leur prénom, à « être fidèle aux engagements » pris devant la CCC, lancée il y a neuf mois à la suite du « grand débat » et la crise des « gilets jaunes ». « C’est la fin de la saison 1 (de la Convention), la saison 2 commence », résumait un autre, Grégoire Fraty, avant la rencontre.
La pression à agir s’est encore accentuée sur l’exécutif avec le choc provoqué par les victoires des écologistes dans plusieurs grandes villes comme Lyon, Bordeaux et Strasbourg dimanche, au second tour des municipales.
S’exprimant devant plusieurs membres du gouvernement, dont le Premier ministre Edouard Philippe, facilement réélu la veille au Havre, Emmanuel Macron n’a cependant fait aucune allusion à cette vague verte qui constitue, selon l’Elysée, un « baromètre de l’état d’esprit des Français ».