L’allègement des restrictions annonce mardi dans une déclaration par le premier ministre Julien Nkoghe Bekalé concerne pas les petites activités comme des bars, boites de nuit et motels qui sont fermées depuis le 12 mars dernier.
Les petits opérateurs économiques qui espéraient la réouverture de leurs petites activités sont complètement déçus et s’insurgent contre le gouvernement. « Je me demande si le gouvernement n’a pas d’autres intérêts derrières cette crise sanitaire. Tous les pays sont entrain de déconfiner, il nous maintien dans cette situation de précarité pourquoi? Moi je ne vis que de cette activé », a déploré un barman du 3ème arrondissement de Libreville sur le site d’information Gabonactu.com.
Si le gouvernement a permit l’ouverture des hôtels, les gérants des motels, s’insurgent contre cette décision et dénoncent la loi de deux poids deux mesures. Les religieux qui réclamaient la réouverture de leurs espaces de prières (Eglises et mosquées) n’ont pas été également eu une oreille attentive du gouvernement. La loi sur les catastrophes sanitaires votée par l’Assemblée nationale et le Sénat qui donne le pouvoir au gouvernement de proroger l’état d’urgence au Gabon, va durer 45 jours.
En outre, d’autres mesures ont été prises par le gouvernement gabonais pour limiter la propagation du coronavirus. Face aux risques de cas importés, le Gabon opte pour une réouverture progressive de son espace aérien aux vols internationaux. Par mesure de précaution, a fait savoir qu’il ne souhaitait pas se précipiter pour reprendre les vols internationaux vers l’Europe.
L’OMS s’est en effet montrée alarmiste ces dernières semaines, mettant en garde le Vieux continent en particulier, où le respect des gestes barrières tend à se relâcher, contre une résurgence de l’épidémie. En revanche, les vols internationaux vers certaines autres destinations pourront reprendre mais progressivement et sous conditions. Notamment une interdiction formelle des vols touristiques, quelle que soit la provenance.
La position du Gabon est avant tout justifiée par des impératifs sanitaires. « La priorité, c’est la santé de nos concitoyens. Cela ne sert à rien de se précipiter et de rouvrir notre espace aérien aux vols internationaux vers des destinations jugées à risque. On a vu qu’en Chine, la réactivation de l’épidémie était due à des cas importés, c’est à dire à des personnes qui sont arrivées dans le pays par avion », s’inquiétait cette semaine un diplomate gabonais. Et d’insister : « la priorité, c’est de protéger nos populations ».