Le chef de file de l’opposition a disparu depuis plus de 100 jours. Son enlèvement n’a jamais été revendiqué.
Mouvement d’humeur dans les rues de Bamako. Ce jeudi 2 juillet, les militants du parti politique URD ont organisé un rassemblement pour réclamer la libération de Soumaïla Cissé. Le chef de file de l’opposition a disparu depuis plus de 100 jours.
La longue attente
« Libérez Soumaïla ! Libérez Soumaïla ! Libérez Soumaïla ! » Scandaient les manifestants. Parmi eux, Souleymane Koné, ancien ambassadeur et ami de Soumaïla Cissé. « Au-delà de mon amitié personnelle avec Soumaïla Cissé, je suis un homme indigné aujourd’hui. Le gouvernement nous promet chaque jour la libération de Soumaïla et on ne voit aucun signe. »
Le chef de file de l’opposition est-il encore en vie ? C’est la question que la plupart des Maliens se posent. Le collectif organisateur du rassemblement affirme ne pas avoir reçu de preuves, hormis les affirmations du chef de l’État. « Ce qui nous plonge dans l’angoisse, c’est que ce rapt n’a pas encore été revendiqué par un groupe armé », souligne Abdourhamane Diarra, président du mouvement de la jeunesse de l’URD. « Alors nous nous posons des questions sur l’identité de ces ravisseurs, de là où il est détenu… »
L’auteur du rapt
Tiébilé Dramé, l’ancien directeur de campagne de Soumaïla Cissé avait soupçonné la katiba Macina d’être l’auteur de ce rapt. Aujourd’hui, les autorités doivent restées discrètes. « Nous sommes dans un matière qui ne se gère pas sur la place publique et j’espère que l’amenokal Iyad Ag Ghali entendra les cris d’espérance qui partent de cette place. Nous sommes nombreux à attendre de lui qu’il fasse de son mieux pour que Soumaïla rejoigne sa maison. » Pense le ministre des Affaires étrangères.
Pour rappel, le 25 mars, le candidat a été enlevé par des hommes armés alors qu’il était en campagne électorale pour les législatives. Son enlèvement n’a jamais été revendiqué.