Phillip Mbuji Johansen a violemment été tué fin juin au Danemark. La justice danoise refuse d’en faire un meurtre raciste alors que l’un des accusés a des penchants nazistes.
C’est un meurtre qui suscite l’indignation au Danemark. Le mardi 24 juin, Phillip Mbuji Johansen, à moitié tanzanien, a été retrouvé mort à l’est de Copenhague. Quelques heures plus tard, la police a arrêté deux suspects : deux frères d’une vingtaine d’années qui ont avoué être les auteurs du meurtre présumé.
Un crime raciste
L’aîné a un svastika tatoué sur la jambe, soutient le parti d’extrême droite danois Stram Kurs, souligne The Copenhague Post. Il avait récemment posté sur sa page Facebook une bannière « White Live matters » (la vie des Blancs compte).
L’ingénieur de 28 ans aurait été victime d’un crime raciste. C’est du moins ce que semble penser une partie de l’opinion publique en raison des sympathies racistes revendiquées par l’un des deux frères. Ce sont aussi les circonstances du meurtre qui éveillent les soupçons.
Poignardé à plusieurs reprises
L’acte d’accusation préliminaire stipule que de M. Johansen a été poignardé à plusieurs reprises, notamment à la gorge, et que son crâne a été brisé après avoir été frappé plusieurs fois par une poutre en bois.
« Avec le racisme, il n’y a pas d’interrupteur on/off, et il est clair que les auteurs présumés ont de fortes connections nazies et racistes ». A ainsi déclaré Roger Courage Matthisen, le porte-parole du collectif afro-danois.
Contrairement à l’opinion publique, le parquet danois ne privilégie pas la piste raciste. Car à en croire sa page Facebook, Philip Mbuji Johansen connaissait le frère cadet. Le fait que la victime et les auteurs présumés aient eu un tel lien écarte le motif racial. Pour Bente Pedersen Lund, la procureure en charge du dossier, il s’agit plutôt d’une dispute. Laquelle aurait « très mal tourné ».