Ces suppressions de postes concernent 6 560 emplois sur 41 000 en CDI équivalents temps plein au sein de la compagnie Air France. Soit 16% des effectifs.
Le groupe Air France est durement frappé par la crise du Covid-19. Pour y faire face, la direction du groupe envisage de supprimer 7 580 postes dans la compagnie Air France et la filiale régionale d’ici fin 2022. C’est qui ressort d’un communiqué rendu public à l’issue d’une journée de réunions avec les représentants du personnel. C’était le vendredi 03 juillet 2020.
1 020 postes chez sa filiale régionale Hop !
Ces suppressions de postes concernent 6 560 emplois sur 41 000 en CDI équivalents temps plein au sein de la compagnie Air France. Soit 16% des effectifs. 1 020 postes sur 2 420 chez sa filiale régionale Hop!, 40% des effectifs.
La direction compte sur les départs naturels non remplacés (plus de 3 500 chez Air France, 200 chez Hop!) pour réduire le sureffectif identifié. Ainsi que sur des « dispositifs de départs privilégiant les mesures de volontariat, d’aménagement de fin de carrière et de mobilité professionnelle et géographique ».
Chiffre d’affaires d’Air France en chute
En effet, renseigne le communiqué du groupe, pendant trois mois, l’activité et le chiffre d’affaires d’Air France ont chuté de 95%. De même, à cause de la crise, la compagnie a perdu 15 millions d’euros par jour. ». Le groupe explique vouloir entamer une « transformation (qui) repose sur le changement de modèle de son activité domestique, la réorganisation de ses fonctions support et la poursuite de la réduction de ses coûts externes et internes ».
Bien avant les annonces, les salariés se sont mobilisés sur plusieurs sites pour protester. Au siège social de la compagnie, ils étaient ainsi une centaine à dire leur colère contre ce plan de restructuration. Car celui-ci survient quelques semaines après l’annonce des 7 milliards d’euros apportés par de l’Etat pour soutenir l’entreprise.
« On utilise de l’argent public pour détruire des emplois. C’est complètement hallucinant. Il y aurait eu d’autres solutions pour nous permettre de rebondir : renationaliser la compagnie, partager le travail », dénonce Jérôme Beaurain, du syndicat SUD Aérien. Il s’exprimait ainsi au micro de nos confrères de RFI.