L’éventualité qu’un accord ne soit pas conclu fait peur aux entreprises britanniques.
Dès ce lundi 6 juillet 2020, les négociations entre le Royaume-Uni et l’Europe pour parvenir à un accord commercial post-Brexit reprennent. Toutefois, les chances d’arriver à un compromis sont minces alors que l’échéance fixée par Londres se rapproche.
Des différences significatives
Après une première série d’entrevues, le négociateur européen Michel Barnier avait annoncé de « sérieuses divergences » entre les Britanniques et l’Union Européenne (UE). Barnier. Quant à son homologue britannique, David Frost, il avait évoqué des « différences significatives ».
Sorti de l’UE le 31 janvier dernier, le Royaume-Uni négocie désormais avec Bruxelles une nouvelle relation commerciale avec le bloc européen. Pour le moment, les discussions n’ont pas permis de réelles avancées alors que la date butoir approche à grands pas.
La peur des entreprises britanniques
L’éventualité qu’un accord ne soit pas conclu fait peur aux entreprises britanniques. Elles souhaitent être informées le plus rapidement possible de la possibilité ou non d’un accord. Afin de déclencher promptement un coûteux plan d’urgence en cas de « no deal ».
De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson souhaite être fixé dès juillet sur la possibilité de cet accord. Alors que les Européens visent le mois d’octobre. Jugeant que cela laisse suffisamment de temps aux Etats membres et au Royaume-Uni pour ratifier le traité sur leur nouvelle relation. Celle-ci entrerait en vigueur le 1er janvier 2021.
Les futurs différends commerciaux
Londres n’accepte pas que les futurs différends commerciaux tombent sous la juridiction de la Cour européenne de justice. Le Royaume-Uni souhaite aussi qu’une part beaucoup plus importante des zones de pêche qu’il partage actuellement avec le bloc des 27 lui soit réservée.
L’autre point de divergence porte sur la marge d’autonomie du Royaume-Uni par rapport aux normes européennes en matière d’aides étatiques à l’économie.