L’ex-gouverneur des régions anglophones estime que les promesses de changement sont en partie tenues.
Ouvert le 30 septembre 2019, le grand dialogue national (GDN) s’est clôturé le vendredi 4 octobre au Cameroun. Le dialogue, convoqué par le président Paul Biya, avait pour but de mettre un terme au conflit dans les deux régions anglophones du pays.
Promesses de changement tenues
Neuf mois plus tard, David Abouem À Tchoyi, l’un des vice-présidents de la sous-commission sur la décentralisation lors du GDN, fait le point sur les engagements pris. Il estime que les promesses de changement sont tenues en partie.
« Certaines recommandations sont applicables à court terme, d’autres à moyen terme et à long terme, d’autres encore à très long terme. Il se trouve qu’à sa toute première session après le GDN – un mois plus tard à peine – le Parlement a adopté une loi portant code général des collectivités territoriales décentralisées. Nombre de recommandations du GDN ont été prises en compte », affirme-t-il dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique.
Un statut spécial aux régions anglophones
Pour soutenir sa position, l’ex-gouverneur des régions anglophones camerounaises cite : la reconnaissance d’un statut spécial aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais aussi, l’affectation d’au moins 15 % des recettes de l’État à la dotation générale de la décentralisation.
Aussi, l’adoption du principe de l’élection du « maire de la ville » à la tête de la communauté urbaine en lieu et place du délégué du gouvernement nommé par le pouvoir central. De même que la création d’une école spécialisée dans la formation des cadres administratifs et techniques au profit des collectivités décentralisées.
Parmi les mesures mises en place, il y a aussi l’affirmation de l’exclusivité de l’exercice par les collectivités des compétences qui lui sont transférées, l’adoption d’un statut pour les élus régionaux et locaux, etc. « Nous pouvons donc affirmer que les promesses de changement sont progressivement tenues ». Conclut David Abouem À Tchoyi.