Ils seraient autorisés à rester aux États-Unis seulement si leurs universités décidaient de faire cours uniquement en ligne à la rentrée.
L’administration Trump durcit une nouvelle fois le ton sur l’immigration. Par peur du nouveau coronavirus, les étudiants étrangers seraient autorisés à rester aux États-Unis seulement si leurs universités décidaient de faire cours uniquement en ligne à la rentrée. Ce qu’a annoncé Washington le lundi 6 juillet 2020.
Procédure d’expulsion
Le gouvernement américain ne « donnera pas de visas aux étudiants inscrits dans des programmes intégralement en ligne à l’automne et les garde-frontières ne les laisseront pas entrer sur le territoire », a annoncé la police de l’immigration et des douanes (ICE) dans un communiqué.
Concernant les étudiants déjà présents sur le territoire américain, « ils doivent quitter le pays ou prendre d’autres mesures, comme s’inscrire dans une école avec des cours en personne pour conserver leur statut légal ». Dans le cas contraire, apprend-on, ils pourront « faire face à une procédure d’expulsion ».
« La cruauté de la Maison Blanche »
Bien plus, les établissements qui opteront pour un modèle « hybride » devront certifier que leurs étudiants étrangers sont bien inscrits au maximum possible de cours en personne. Afin que ceux-ci conservent leurs droits de séjour. Ces dérogations ne seront pas autorisées pour les études d’anglais ou des formations professionnelles.
A l’annonce de ces nouvelles mesures, le sénateur Bernie Sanders a immédiatement critiqué. « La cruauté de la Maison Blanche ne connaît aucune limite. Les étudiants étrangers se retrouvent à devoir choisir entre risquer leur vie dans des salles de classe ou se faire expulser », a réagi l’ancien prétendant à l’investiture démocrate pour la présidentielle du 3 novembre.
Les étudiants dans l’incertitude
« Le pire c’est l’incertitude », a confirmé à l’AFP Gonzalo Fernández C’est un jeune Espagnol de 32 ans qui fait un doctorat en économie à l’université George Washington. « Nous ne savons pas si nous aurons des cours le semestre prochain, si nous devons rentrer chez nous ou s’ils vont nous mettre dehors… » A-t-il ajouté.