• Algérie
  • Cameroun
  • Côte d’ivoire
  • États-Unis
  • France
  • Gabon
  • Mali
  • Maroc
  • Sénégal
Monde Actuel
No Result
View All Result
  • Accueil
  • Politique
  • Société
  • Economie
  • Santé
  • Sport
  • International
  • Opinion
NEWSLETTER
  • Accueil
  • Politique
  • Société
  • Economie
  • Santé
  • Sport
  • International
  • Opinion
No Result
View All Result
Monde Actuel
No Result
View All Result
Home Santé

La pandémie de Covid-19 : le regard des scientifiques à travers le monde

Xavier Jaze by Xavier Jaze
8 juillet 2020
6 min read
0
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

Le virus qui a touché l’humanité en 2019-2020 a soulevé des interrogations chez chacun de nous, y compris parmi les géographes. Plusieurs d’entre eux ont accepté de prendre la plume dans un délai très bref pour livrer à Géoconfluences leur regard sur la crise.

Le temps long des épidémies

Les épidémies font partie de l’histoire des hommes. S’intéresser à l’épidémie d’aujourd’hui conduit à évoquer des épidémies plus anciennes. C’est en partie parce qu’on pense à juste titre y trouver des clefs de compréhension pour ce qu’il se passe aujourd’hui ; c’est sans doute aussi parce que le Covid-19 réveille des peurs qui ont tenaillé nos ancêtres au moins jusqu’au milieu du XXe siècle (voir bibliographie en fin d’article).

Parmi les grandes épidémies qui ont touché l’Europe, cinq au moins sont demeurées très présentes dans la mémoire européenne : la peste d’Athènes qui dura de -430 à -426, la peste de Justinien qui sévit en Europe de 541 à 767, la Peste Noire entre 1347 et 1351 mais qui en fait se prolongea ici et là jusqu’au XIXe siècle, la peste de Marseille en 1720 qui en est une réactivation venue de l’étranger et la grippe dite « espagnole » en 1919.

Ce sont les épidémies qui ont laissé le plus de traces mais il y en eu des centaines ou des milliers d’autres depuis le néolithique. On considère en effet que les épidémies qui, à l’origine, sont pour les trois quarts des zoonoses, datent de la cohabitation des animaux et des hommes. Elles seraient apparues voici environ 5 000 ans à la fin du néolithique à la faveur du développement du . commerce lointain en relation avec le transport à roue. En témoignerait l’apparition des tombes collectives puis de l’incinération vers -2000 ans (Guilaine et Zammit, 2001 ; Zammit, 2005). Parfois ces épidémies se mélangent quelque peu dans la mémoire des hommes OU’bien se font écho.

ADVERTISEMENT

Aujourd’hui, à propos de l’épidémie, on évoque essentiellement en France la peste de 1348 et la grippe de 1918, secondairement celle de 1720 à Marseille. C’est une démarche semblable qui poussa Daniel Defoe à publier en 1722 le Journal de la Peste, récit de celle de Londres en 1664-1665, tandis que l’épidémie née à Marseille en 1720 menaçait l’Angleterre. Le père de Robinson Crusoé voulait ainsi rappeler aux . Anglais ce qu’elle avait été chez eux il n’y a pas si longtemps, et avec un petit ouvrage paru séparément (Defoe, 1722), les inviter à se préparer à la survenue d’une nouvelle « Great Visitation ».

Plus localement, les épidémies ont laissé beaucoup d’empreintes, dans le paysage comme des croix votives, ou d’anciens villages et hameaux abandonnés. Le plus spectaculaire de tous ces sites est certainement le calvaire de Plougastel-Daoulas ou Kroaz ar vossen, la croix de la peste. C’est un ex-voto de la peste de 1598 édifié dans les premières années du XVIIe siècle.

D’autres sont aussi très spectaculaires tels la croix de la Ferrière dans les Côtes-d’Armor ou de Kaysersberg dans le Haut-Rhin. D’autres sont plus modestes, parfois destinées à éloigner l’épidémie autant des troupeaux que des hommes. On les retrouve partout en France comme à Frouzet, un hameau de bergeries de Saint-Martin-de-Londres au nord de Montpellier dans l’Hérault. La croix porte plusieurs dates qui correspondent sans doute à des épidémies et, barrant l’entrée du hameau, conjure l’entrée de nouvelles épidémies, voire épizooties.

Le milieu du XIXe siècle avec son militantisme catholique a favorisé les croix destinées à conjurer le choléra comme ci-dessus à Valentine dans la Haute-Garonne où la croix fut érigée en 1856. Elles ne doivent cependant pas être confondues avec les croix des missions, marques de1 christianisation imposées par des prédicateurs. Cela n’est pas toujours possible d’autant que les missions fréquentes à partir du XVIIe siècle évoquaient souvent les épidémies et autres calamités s’abattant sur les mauvais pratiquants dans une pédagogie de la peur. De nombreuses chapelles aussi ont été édifiées au cours des siècles, souvent en périphérie des villes et des bourgs, pour conjurer la peste ou remercier d’avoir été épargnés ou encore se prémunir de celles à venir en manifestant sa piété.

L’inscription des temps épidémiques dans la ville contemporaine : l’exemple de Lyon

À Lyon, la peste a sévi sous forme épidémique cinq fois au moins dans le deuxième quart du XVIIe siècle, en 1628 (la plus ancienne, lire Lucenet, 1981), 1631, 1637, 1639 et 1642. La dévotion à Marie, avec une procession annuelle, est organisée dès 1643. D’abord fixée au 8 septembre, elle passe en 1852, pour de simples raisons météorologiques, au 8 décembre. La même année est inaugurée la statue sur la vieille chapelle de Fourvière qu’on voit encore aujourd’hui, intégrée à la basilique de la fin du XIXe siècle.

Le même jour de 1852, une vieille tradition d’illumination des façades par de petites bougies posées dans des verres, les lumignons, est repris scus l’influence des mouvements catholiques alors très actifs dans la cité. La fête devient annuelle, puis se laïcise progressivement et devient, pour tous, la Fête des Lumières. Chaque année Lyon perpétue ainsi, souvent sans le savoir, mais dans un curieux mélange de religion et de fête laïque, le souvenir d’une peste de… 1642. En se promenant dans la ville, on trouve aussi de nombreux témoins architecturaux des épidémies passées

Ici et là, les paysages contemporains sont également animés par des usages locaux qui sont encore vivaces comme la confrérie des Charitables de Béthune-Beuvry. Elle a été fondée lors d’une épidémie de peste en 1188 et est encore ‘en service en ces temps de Covid-19 ainsi que d’autres de la même région des Hauts-de-France : La Bassée, Festubert, La Buissière, fondées lors d’autres épidémies. Il s’agit pour ces confréries d’hommes en noir de veiller à l’ensevelissement des morts et d’accompagner tous les défunts au cimetière, notamment les plus démunis et sans famille. Cette vieille tradition se perpétue encore ces jours ci.

La crise actuelle des coronavirus

Les épidémies (de épi, au-dessus de, et démos, le peuple) ont ceci de caractéristique qu’elles s’abattent brutalement sur la population. Mais elles ne naissent pas non plus de rien et elles ont des prémisses qu’on peut reconstituer.

Ainsi, l’épidémie actuelle de SARS-CoV-2, responsable de la maladie pandémique Covid-19 (Coronavirus Desease de 2019) est l’une de celles transmises par un coronavirus (CoV) et qui sont encore en petit nombre, donc mal connues. Le premier coronavirus identifié est celui qui fut la cause d’une épidémie de bronchite infectieuse aviaire en 1930 qui décima les poulaillers du Dakota du Nord.

On découvrit un virus similaire en 1965, puis d’autres encore qui furent réunis en 1968 au sein d’une nouvelle famille de virus, les Coronavirus. Cependant, jusqu’au début des années 2000, la recherche est restée peu développée car les trois souches humaines alors repérées n’étaient pas considérées comme « bien méchantes », simplement responsables de rhumes banals et bien moins graves en tous les cas que les virus de la grippe.

En 2002, les choses sont devenues beaucoup plus inquiétantes. Ce fut d’abord l’épidémie de syndromes respiratoires aigus sévères liés au coronavirus (SARS-CoV). Apparue dans le sud de la Chine, elle s’est répandue dans 29 autres pays qui étaient en relation étroite avec elle. Avec quelques 8 000 personnes infectées, la maladie s’est avérée mortelle dans 10 % des cas d’infection et a duré 18 mois.

Malgré sa forte létalité, elle est heureusement restée de faible importance et limitée à quelques établissements hospitaliers ou hôteliers et à quelques familles, en raison de la faible transmissibilité du virus. Ce n’est que plus tardivement que l’on a mis en évidence l’origine de la transmission à l’homme par la consommation de civettes (famille de mammifères dont la genette, en France, est l’un des représentants), elles-mêmes contaminées par des chauves-souris.

En 2012, en Arabie Saoudite, un autre virus, le MERS-CoV (pour Meedle East Respiratory Syndrom lié au Coronavirus) a provoqué une mortalité très élevée, de l’ordre de 35 % des personnes contaminées. En 2020, l’épidémie n’est pas considérée comme, éteinte. Ainsi que le signalait l’OMS le 29 mars 2019, pour la période allant de 2012 au 28 février 2019, le nombre total de cas de MERS confirmés en laboratoire notifiés à l’OMS à l’échelle mondiale s’établit à 2 374, dont 823 décès. La liste des pays où des cas ont été constatés a été publiée par l’OMS en mars 2019.

En dehors de l’Arabie Saoudite où près de 80 % des cas humains ont été décomptés, 26 autres pays ont signalé des cas : Algérie, Allemagne, Autriche, Bahreïn, Chine, Égypte, Émirats arabes unis, États-Unis, France, Grèce, Italie, Jordanie, Koweït, Liban, Malaisie, Oman, Pays-Bas, Philippines, Qatar, Corée du Sud, Iran, Royaume-Uni, Thaïlande, Tunisie, Turquie et Yémen. Citer ces pays, c’est comme dessiner au tableau une carte des liaisons aériennes- les plus soutenues entre les pays du Golfe et le reste du Monde et l’appeler « les insiders de la mondialisation ».

Le SARS-CoV-2, responsable de la pandétnie de Covid-19 qui est apparue en Chine en décembre 2019, s’étend dans le monde entier mais très inégalement. Au 31 mars 2020, le site le plus référencé, celui de l’université Johns Hopkins à Baltimore, permet de distinguer les pays les plus atteints aux différents stades de l’épidémie, en gardant à l’esprit que la liste des cas, comme celle des décès, dépend fortement de la déclaration des États et de leur capacité comme de leur volonté de détecter ou non les cas….

Emmanuel Vigneron, chercheur

Tags: COVID-19Coronavirus
ShareTweetSend
Xavier Jaze

Xavier Jaze

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Monde Actuel est un média spécialisé dans l'information internationale. Elle se veux un lieu sur avec des informations fiables et vérifiées.

Articles récents

  • 95e cérémonie annuelle des Oscars : découvrez la liste complète des gagnants
  • La fille de Bill Gates répond aux commentaires racistes sur sa relation avec son petit ami noir
  • Emmanuel Macron fait la fête dans les rues de Kinshasa, bière en main (Vidéo)

Catégories

  • A la Une
  • Environnement
  • Politique
  • Société
  • Economie
  • Santé
  • Sport
  • Opinion
  • Science et technologie
  • International
  • Algérie
  • Cameroun
  • Côte d'ivoire
  • États-Unis
  • France
  • Gabon
  • Mali
  • Maroc
  • Sénégal
  • Non classé
  • Politique de confidentialité
  • Contact

© 2020 Monde Actuel

No Result
View All Result
  • Accueil
  • Politique
  • Société
  • Economie
  • Santé
  • Sport
  • Opinion
  • Science et technologie
  • International
  • Pays
    • Algérie
    • Cameroun
    • Côte d’ivoire
    • États-Unis
    • France
    • Gabon
    • Mali
    • Maroc
    • Sénégal

© 2020 Monde Actuel