Le mouvement #StopHateForProfit aimerait que le géant des réseaux sociaux prenne des vraies mesures contre les contenus qui promeuvent le racisme, la discrimination et la haine.
Rien ne va plus entre Facebook et le mouvement #StopHateForProfit, rapporte l’AFP. Les associations à l’origine du vaste boycott publicitaire contre le réseau social sont sorties « déçues », mardi 7 juillet, d’une réunion avec ses patrons. Conséquence, ils sont plus motivés à encourager les marques qui demandent à Facebook de mieux lutter contre les contenus haineux et nocifs.
La déception l’association Free Press
« Je suis très déçue que Facebook continue de refuser de se montrer responsable vis-à-vis de ses utilisateurs, de ses annonceurs et de la société en général », a regretté Jessica Gonzalez, co-présidente de l’association Free Press. Elle a fait cette déclaration après l’entretien en visioconférence avec Mark Zuckerberg, le fondateur et PDG, et sa numéro deux Sheryl Sandberg.
« J’espérais voir de l’humilité et une réflexion profonde sur l’influence disproportionnée de Facebook sur l’opinion publique, les croyances et les comportements. Ainsi que sur les nombreux torts qu’il a causés dans la vraie vie. Au lieu de quoi nous avons eu droit à plus de dialogue et pas d’action », a-t-elle poursuivi.
Le boycott se poursuit
Les organisateurs ont promis que le boycott si Facebook ne prend « aucun engagement à agir ». Le mouvement #StopHateForProfit aimerait que le géant des réseaux sociaux prenne des vraies mesures contre les contenus qui promeuvent le racisme, la discrimination et la haine.
Lancé il y a quelques semaines, le mouvement réclame notamment un poste de référent sur les droits civiques chez Facebook. Des audits, des remboursements aux annonceurs dont les pubs ont côtoyé des contenus qui ont ensuite été retirés. Il souhaite aussi la création d’équipes d’experts du harcèlement en ligne ou encore le retrait de tous les groupes publics ou privés qui traitent entre autres : la suprématie blanche, d’antisémitisme, de théories du complot violentes, de négationnisme, de désinformation sur les vaccins et de climato-sceptisme.
Facebook se défend
De son côté, Facebook a mis en avant tous les efforts entrepris depuis plus de deux ans en termes de modération des contenus problématiques… Les associations « veulent que Facebook soit débarrassé des contenus haineux et nous aussi », a déclaré auprès de l’AFP un porte-parole du géant californien après la réunion.
« Nous avons investi des milliards en personnel et technologie pour y arriver. Nous avons créé de nouveaux règlements pour interdire les interférences avec les scrutins ou le recensement et nous avons lancé la plus importante campagne d’information sur les élections de l’histoire américaine. »