Le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly et dauphin désigné d’Alassane Ouattara, est mort mercredi 8 juillet. Selon RFI, il a fait un malaise lors du conseil des ministres. Ensuite est mort après son évacuation à la polyclinique Pisane. Il était âgé de 61 ans.
Qui pour le remplacer ?
Seulement quelques heures après de ce décès brusque, la classe politique ivoirienne. Notamment son parti se pose un certain nombre de questions. Alors qu’il ne reste que quatre mois avant l’élection présidentielle d’octobre prochain. Qui pour le remplacer.
Quoi qu’il en soit, le RHDP doit trouver un remplaçant crédible au défunt Amadou Coulibaly. Lui qui était candidat du RHDP à la présidentielle. Parmi les personnalités considérées comme présidentiables, on peut citer le vice-président Daniel Kablan Duncan. Il y a également le secrétaire général de la présidence Patrick Achi, le ministre de la Défense et le Premier ministre par intérim Hamed Bakayoko.
Alassane Ouattara revient dans la course ?
« Monsieur Hamed Bakayoko est arrivé dans son périmètre depuis 1990. Il est quand même ministre d’Etat, ministre de la Défense. Je pense bénéficie des faveurs du président de la République. Au-delà du ministre d’État, dans l’entourage du président Alassane Ouattara, il a démontré sa capacité à faire appel à certaines compétences qui lui sont propres et qui ont fait leurs preuves », analyse Sylvain Nguessan, de l’Institut stratégique d’Abidjan.
Mais le principal atout de l’illustre disparu, c’était justement sa stature de président bis au sommet de l’État. Ce poste lui aurait permis de revendiquer en grande partie le bilan de son mentor Alassane Ouattara.
Ce dernier n’est d’ailleurs pas à exclure de la liste des candidats potentiels. L’actuel chef de l’État a souvent répété que la Constitution l’autorisait à se présenter pour un troisième mandat. « Si un tel revirement entacherait sa crédibilité, C’est possible. C’est possible qu’il y ait un retour en arrière, dans la mesure où celui qu’il a choisi n’est plus, a été rappelé à Dieu », analyse le politologue Sylvain NGuessan.
Professeur de sociologie à l’université de Bouaké, Francis Akindès pense que ce scénario n’est effectivement pas à exclure : « Il est le seul en face de cette décision. Si on se rappelle ce qu’il disait il y a quelque temps, c’est que, si l’un de ses challengers, monsieur Henri Konan Bédié, se représentait, il se donnait le droit de se représenter, parce que la modification de la Constitution lui donnait cette possibilité. Seulement dans ce cas, il ferait entorse à son souhait de renouvellement de génération politique. Est-ce que les enjeux du moment peuvent l’amener à se dédire sur ce point ? »