Cette grogne intervient deux jours après le discours télévisé du président de la République. Ibrahim Boubacar Keïta a renouvelé sa confiance à son Premier ministre Boubou Cissé.
Le mouvement M5, composé d’une partie de l’opposition politique et de religieux, a organisé une manifestation ce vendredi. Le but de ce mouvement d’humeur était de réclamer la démission du chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta.
Une personne tuée
Pour se faire entendre, les manifestants ont pris d’assaut plusieurs bâtiments officiels. Il s’agit notamment du siège de l’ORTM, l’Assemblée national, ainsi que deux ponts de Bamako. Les forces de l’ordre sont intervenues. Bilan : une personne tuée et 19 autres blessées par balles.
Le rassemblement a commencé après la grande prière du vendredi. Même si à la mi-journée, informe RFI, il y avait déjà des manifestants sur la place de l’indépendance à Bamako. Ils tenaient entre les mains, des pancartes et banderoles réclamant « IBK dégage » ou encore : « Nous voulons le changement ».
Des forces de défense et de sécurité déployées
En réaction, des forces de défense et de sécurité ont été déployées. Notamment sur les principaux axes de circulation, rapporte notre source. Aux alentours de 21h, les manifestants bloquaient encore la circulation, des pneus continuaient de brûler et des barricades avaient été érigées par des jeunes sur l’axe reliant le sud de la ville au centre-ville, où se trouve la Cité administrative, le siège de nombreux ministères. Dans le sud de la ville toujours, des automobilistes sont restés bloqués à cause de barricades au niveau de nombreux carrefours. En fin de journée, des manifestants interdisaient aussi l’accès à l’aéroport
Cette grogne intervient deux jours après le discours télévisé du chef de l’État. Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a renouvelé sa confiance à son Premier ministre Boubou Cissé. La dissolution de l’Assemblée nationale ne serait pas juste, a-t-il ajouté. Car elle priverait de leurs sièges tous ceux qui ont été élus sans contestation. Alors ce vendredi, le M5 a haussé le ton. Il a appelé à une nouvelle mobilisation et pour la première fois à la désobéissance civile sur toute l’étendue du territoire.