L’application de droits de douane supplémentaires a été reportée de six mois pour permettre une résolution négociée du conflit.
Vendredi 10 juillet 2020, l’administration Trump a annoncé des mesures de rétorsion visant des produits français. Ces mesures représentent 1,3 milliard de dollars, souligne le Journal Le Monde. L’objectif de ces sanctions est de punir la France d’avoir instauré une taxe sur les géants technologiques américains. GAFA : Google, Amazon, Facebook et Apple.
Trouver une résolution négociée
Pour l’instant, ces mesures ont été gelées pour permettre de trouver une résolution négociée au conflit. « Le bureau du représentant américain au commerce a décidé aujourd’hui d’imposer des droits de douane supplémentaires de 25 % sur les produits français d’une valeur commerciale de 1,3 milliard de dollars. En réponse à l’adoption par la France d’une taxe sur les services numériques qui cible injustement les entreprises de technologie numérique américaines ». Ont annoncé les services de Robert Lighthizer, le représentant américain au commerce.
Les droits de douane supplémentaires seront imposés aux produits cosmétiques et aux sacs à main. En revanche ils épargnent d’autres produits emblématiques, tels que le champagne, le camembert ou le roquefort.
Laisser plus de temps pour résoudre ce litige
Bien plus, « afin de laisser plus de temps pour tenter de résoudre ce litige, notamment par le biais de discussions en cours au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et en reconnaissance de l’accord de la France de retarder la perception de sa taxe jusqu’à la fin de l’année, le représentant au commerce a décidé de suspendre l’application de ces droits de douane supplémentaires pendant cent quatre-vingts jours », selon l’administration américaine.
Il y a exactement un an, le Parlement français avait adopté l’instauration d’une taxe sur les géants du numérique. Faisant de la France un pays pionnier en matière d’imposition des « GAFA ». Ainsi que d’autres multinationales accusées d’évasion fiscale. La veille, les Etats-Unis avaient décidé de lancer une enquête pour mesurer les effets d’une telle taxe sur les entreprises américaines.