C’est une bonne nouvelle pour les milliers d’étudiants étrangers vivant aux Etats-Unis. Et une victoire pour l’université de Havard qui s’était ouvertement opposée à cette idée.
La menace n’a duré qu’une semaine. Par peur du nouveau coronavirus, le gouvernement américain a décidé le lundi 06 juillet 2020 que les étudiants étrangers seraient autorisés à rester aux États-Unis seulement si leurs universités renonçaient de faire cours uniquement en ligne à la rentrée.
Le volte-face de l’administration Trump
Une semaine plus tard, l’administration Trump revient sur cette mesure. Il renonce à sa décision controversée de priver de visas les étudiants étrangers dont les cours resteraient virtuels à la rentrée universitaire pour cause de pandémie, a annoncé mardi une juge fédérale.
La décision, annoncée par la police de l’immigration le 6 juillet, avait été attaquée en justice par les universités de Harvard et du MIT. C’était avec le soutien de nombreuses autres universités, syndicats d’enseignants et près de 20 États américains. « Les parties sont arrivées à une solution (…) le gouvernement a accepté d’annuler la décision », a indiqué la juge lors d’une brève audience.
C’est une bonne nouvelle pour les milliers d’étudiants étrangers vivant aux Etats-Unis. Si le gouvernement américain mettait sa menace à exécution, les étudiants déjà présents sur le territoire, « doivent quitter le pays ou prendre d’autres mesures, comme s’inscrire dans une école avec des cours en personne pour conserver leur statut légal ». Dans le cas contraire, apprend-on, ils pourront « faire face à une procédure d’expulsion ».
Bien plus, les établissements qui opteront pour un modèle « hybride » devaient certifier que leurs étudiants étrangers sont bien inscrits au maximum possible de cours en personne. Afin que ceux-ci conservent leurs droits de séjour. Ces dérogations ne seront pas autorisées pour les études d’anglais ou des formations professionnelles.
L’on se souvient, à l’annonce de ces nouvelles mesures, le sénateur Bernie Sanders l’avait vertement critiqué. « La cruauté de la Maison Blanche ne connaît aucune limite. Les étudiants étrangers se retrouvent à devoir choisir entre risquer leur vie dans des salles de classe ou se faire expulser », avait réagi l’ancien prétendant à l’investiture démocrate pour la présidentielle du 3 novembre.