On lui reproche d’avoir écrit et diffusé de fausses informations concernant l’affaire de l’audit au ministère de la Défense.
Le journaliste nigérien Ali Soumana a été arrêté dimanche 12 juillet 2020, rapportent des médias locaux. Son arrestation est intervenue après une convocation dans les locaux de la police judiciaire de Niamey. Il est actuellement en garde à vue. On lui reproche d’avoir écrit et diffusé de fausses informations concernant l’affaire de l’audit au ministère de la Défense.
Diffusion de fausses nouvelles
Ali Soumana est le directeur de la publication du journal Le Courrier. La semaine dernière, il a publié un article sur les suites judiciaires de l’affaire de l’audit au ministère de la Défense. Laquelle affaire a coûté 76 milliards de FCFA, selon une première version. Puis ramenés à 24 milliards de FCFA après une enquête de la police judiciaire.
Le Courrier affirme que des fournisseurs de matériel militaire, accusés de malversations, seraient actuellement entendus par l’Agence judiciaire de l’État (AJE). C’est une agence chargée de régler les contentieux et de s’entendre à l’amiable, sur les montants à rembourser. Ils échapperaient ainsi aux poursuites, selon le journal.
La défense du journaliste
L’article a été partagé plusieurs fois sur les réseaux sociaux. Cependant pour maître Ahmed Mamane, avocat d’Ali Soumana, son client n’est pas responsable de cette diffusion. Car ne disposant pas de compte facebook.
Ahmed Mamane affirme aussi que le journaliste n’a pas écrit de fausses informations. « En effet comment l’Etat et les accusés peuvent-ils se mettre d’accord sur des dommages et intérêt sans que le juge d’instruction n’ait établi s’il y avait bel et bien un préjudice ? » Se demande-t-il.
Joint par RFI, le procureur de la République explique que des accords sur des réparations civiles peuvent être trouvés sans empêcher la procédure pénale en cours. Il rappelle que le doyen des juges d’instruction est d’ailleurs saisi de l’affaire.