Après la mort du premier ministre, une possible candidature du président ivoirien est envisagée. La France est contre cette idée.
Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly est décédé le mercredi 8 juillet à Abidjan à l’âge de 61 ans. Il laisse un grand vide au sein de la classe politique ivoirienne mais, surtout dans le RHDP. M. Gon Coulibaly était le candidat du parti au pouvoir pour la présidentielle du 31 octobre 2020.
Ouattara vers un troisième mandat ?
Avec sa mort subite, une question est sur toutes les lèvres : qui va représenter le parti d’Alassane Ouattara à la présidentielle ? Ce Jeudi, sur France 24, Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP, déclare qu’une candidature d’Alassane Ouattara était possible. Alors qu’en mars dernier, le président ivoirien avait promis de ne pas briguer pas un troisième mandat.
S’il est fort possible que le chef d’Etat revienne sur sa décision, la France est contre cette idée. Pour faire entendre raison à Alassane Ouattara, « le président Macron a dépêché ce 13 Juillet son ministre des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian ». L’information émane du journal Médiapart.
Le véto d’Emmanuel Macron
« L’indéboulonnable Yves Le Drian a atterri très tard hier à Abidjan pour notifier urgemment à Alassane Ouattara qu’Emmanuel Macron ne saurait valider un troisième mandat ». Précise notre source.
À la sortie de leur entretien, apprend-on, les mines sont crispées et la tension palpable. En cause, le président français recommande vivement à Ouattara de renoncer à l’idée de se présenter à la présidentielle.
La crainte d’une crise politique préélectorale
La France redoute qu’éclate une crise politique préélectorale liée à l’ « inéligibilité » de Ouattara. D’autant plus que la Guinée Conakry risque elle aussi des troubles graves liés au projet de troisième mandat d’Alpha Condé. Un projet vivement contesté par l’opposition et la société civile.
L’hexagone « craint que la Côte d’Ivoire bascule à son tour dans le même chaos. Voir ses deux pays plongés dans ses tensions sociopolitiques dans un contexte d’expansion de la menace jihadiste est un scénario chaotique que la France veut absolument éviter ». Analysent nos confrères Médiapart.