La délégation se compose entre autres, de l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan et du ministre nigérien des Affaires étrangères dont le pays assure la présidence de la Cédéao.
Une importante délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) est arrivée mercredi 15 juillet à Bamako. Elle n’est pas venue faire du tourisme mais pour aider à résoudre la crise malienne, rapporte RFI.
Mettre fin à la crise
La délégation se compose de l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan. Du ministre nigérien des Affaires étrangères dont le pays assure la présidence de la Cédéao. Et enfin, du président de la Commission et des juristes.
Dès son arrivée à Bamako, la commission s’est mise au travail. A peine arrivés, dit notre source, les émissaires de la Cédéao se sont dirigés vers le quartier Sébénikoro de Bamako. C’est là où réside le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
Des consultations
« L’ambiance était bonne, le président a redit qu’il entendait dialoguer avec tout le monde ! » a confié un membre de la délégation à RFI. Rapidement, Goodluck Jonathan et son équipe ont poursuivi les consultations. Ce jeudi par exemple, ils recevront à leur hôtel plusieurs personnalités : les opposants regroupés au sein du Mouvement du 5 juin-RFP, la majorité présidentielle. Mais aussi des délégués de la société civile ainsi que les députés recalés par la Cour constitutionnelle.
La suite de leur agenda prévoit qu’ils feront une synthèse. Lors d’une précédente visite à Bamako une mission de la Cédéao avait déjà conseillé une reprise partielle des élections législatives. Désapprouvant ainsi les neuf sages de la Cour dont le décret de nomination a déjà été abrogé par le président de la République.
Comprendre la crise malienne
La crise qui secoue le Mali depuis plusieurs jours part des législatives contestées. En effet, le 26 mars, le chef de l’opposition Soumaïla Cissé est enlevé en pleine campagne législative. Trois jours plus tard, malgré l’apparition du coronavirus, le premier tour est maintenu. Le deuxième tour a lieu le 19 avril.
Le vote est marqué par des enlèvements d’agents électoraux, le pillage de bureaux de vote et l’explosion d’une mine qui fait neuf morts. Le 30 avril, la Cour constitutionnelle inverse une trentaine de résultats. Soit une dizaine au profit du parti du président de la République au pouvoir depuis 2013. Ce qui provoque des manifestations début mai.