Une information judiciaire a été ouverte en octobre 2019 à Paris à l’encontre de Mohammed ben Zayed Al-Nahyane. Il est visé sur une éventuelle « complicité d’actes de torture » sur fond de guerre au Yémen.
Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, le prince héritier d’Abou Dhabi, visé par la justice française, nous apprend RFI. Un juge d’instruction français est chargé d’une enquête le visant sur une éventuelle « complicité d’actes de torture » sur fond de guerre au Yémen.
Une plainte déposée contre le prince
Une information judiciaire a été ouverte en octobre 2019 à Paris à l’encontre de Mohammed ben Zayed Al-Nahyane. Lors de sa visite en France, le 21 novembre 2018, celui qu’on surnommé « MBZ » s’était entretenu de la situation au Moyen-Orient avec le président Emmanuel Macron. Notamment sur le conflit au Yémen, où Abou Dhabi est engagé dans une coalition aux côtés de l’Arabie saoudite contre les rebelles Houthis.
Au cours de cette visite, six Yéménites ont déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité du tribunal de Paris.
Des actes de tortures
Ils y dénoncent des actes de torture commis dans les centres de détention contrôlés par les forces armées des Émirats arabes unis. Le commandant suprême des forces armées des Émirats est « susceptible d’avoir fourni les moyens et les instructions pour la réalisation de ces infractions », selon la plainte.
Les plaintes avec constitution de partie civile permettent quasi-automatiquement d’obtenir l’ouverture d’une information judiciaire. Ainsi que la désignation d’un juge d’instruction pour mener les investigations.
La justice française, compte tenu de sa compétence universelle pour les crimes les plus graves, a la possibilité de poursuivre. Voire de condamner les auteurs et complices de ces crimes lorsqu’ils se trouvent sur le territoire français.