La légitimité même de sa candidature sera remise en question. A cause de la nouvelle loi constitutionnelle limite à deux mandats l’exercice du pouvoir.
Rien n’est encore officiel. Mais à entendre certains cadres du parti au pouvoir, Alassane Ouattara se présentera pour un troisième mandat. Pourtant, il y a quelques mois, le président ivoirien promettait de vouloir laisser les clefs de l’exécutif à la jeune génération.
Les arguments du RHDP
Il faut dire que la disparition du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a changé la donne. Alassane Ouattara « est le mieux placé pour battre le candidat [Henri Konan] Bédié au premier tour. C’est le ciment de l’unité du RHDP », et que sa candidature « éviterait une guerre des dauphins ». Explique Adama Bictogo, le directeur exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Il est interrogé par RFI.
Dans le cas où Alassana Ouattara renoncerait à briguer un troisième mandat, d’Hamed Bakayoko l’actuel ministre de la Défense se présentera. Un proche de la présidence assure que sa candidature serait toujours en discussion.
Ouattara dans l’impasse
Si les cadres du parti présidentiel insistent pour un troisième mandat, cette option poserait quand même un grand nombre de difficultés. « Ouattara se retrouve dans une impasse, avec la peur de plonger le pays dans une période d’incertitude ». Récapitule un proche de la présidence.
En effet l’actuel président de la République avait promis de laisser les clefs de l’exécutif à la jeune génération. Tandis que la légitimité même de sa candidature sera remise en question.
En cause la nouvelle loi constitutionnelle qui limite à deux mandats l’exercice du pouvoir. « Jusqu’au jour du vote, nous lui rappellerons qu’il n’a pas de parole, et qu’il renie sa propre Constitution », garantit un cadre du Front populaire ivoirien (FPI). C’est le parti de Laurent Gbagbo. « Ils vont jouer la montre jusqu’au dernier moment », prédit un observateur.