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Crise anglophone au Cameroun : les enlèvements, tout un business

Xavier Jaze by Xavier Jaze
20 juillet 2020
3 min read
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La guerre en zone anglophone favorise cette pratique.

Après près de quatre années d’affrontements dans la partie anglophone du Cameroun, on dénombre des morts, des blessés, des destructions de localités… L’intensification des combats a rendu des pans entiers du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ingouvernables. Il est à constater qu’au-delà des acteurs majeurs de la crise que sont les groupes sécessionnistes et les forces gouvernementales, un autre type de porteurs d’armes intervient ici, avec pour ambition de se faire de l’argent sur le dos des citoyens. Ce sont des bandits de grands chemins qui, comme de’ nombreux groupes séparatistes, versent dans les kidnappings qui n’ont pas toujours une fin heureuse.

Le mardi 14 juillet dernier, des hommes armés ont kidnappé plus de dix personnes, dans la région du Sud-Ouest. Elles ont été enlevées dans le département du Lebialem, plus précisément dans la localité d’Alo. Les civils ont été pris en otage lorsqu’ils se trouvaient dans une buvette d’alcool traditionnel. De source digne de foi, les ravisseurs exigent la somme de 1,5 million de Francs CFA pour la libération des otages. Ce nouvel enlèvement porte le nombre d’otages à 63, à ce jour, dans le département du Lebialem, réputé zone de déferlement des groupes séparatistes.

Notons qu’un second enlèvement s’est produit à Nguti, avec le kidnapping de deux agents communaux, alors que ces derniers menaient des activités d’hygiène et de salubrité. Ces agents étaient en action sur le terrain, en prélude à la tenue d’une session du conseil municipal. Ils ont été conduits dans des destinations inconnues. Des actes qui interviennent quelques jours seulement après l ‘enlèvement et le meurtre d’un agent communautaire de Médecins sans frontières.

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Les civils sont devenus les cibles des groupes séparatistes dans certaines localités de la région du Sud-Ouest, qui vivent au rythme des enlèvements.

Les séparatistes armés s’en prennent à tout le monde. En juin 2019 par exemple, John Fru Ndi, le président du Sdf a connu cette amère expérience, même si beaucoup parleront d’un coup monté. En tout cas, comme lui, Cornelius Fontem Esua, archevêque de Barricada est passé par là.

Business

Les enlèvements constituent un business qui sert à engranger des fonds afin de faire face à l’effort de guerre des groupes séparatistes. Ils servent aussi aux bandits de grands chemins qui profitent de la guerre pour s’enrichir. Des millions sont ainsi générés. Ainsi, des élèves, des fonctionnaires, des chefs traditionnels ou des hommes d’affaires sont enlevés par les combattants, qui les libèrent parfois en échange d’argent ou de fusils. Entre novembre 2018 et juillet 2019, Le journal en ligne Le Monde Afrique a par exemple interrogé une vingtaine d’ex-otages ou des membres de leur famille.

Les hommes armés, se présentant comme des indépendantistes, kidnappent des personnes soupçonnées de travailler pour les- forces de défense, des membres de l’administration camerounaise, des employés des entreprises publiques ou parapubliques, des chefs traditionnels, des élèves, des étudiants, des enseignants bravant le boycott des écoles imposé par les sécessionnistes, des hommes d’affaires, des hommes politiques, des humanitaires… La majorité paie des rançons: Certaines de ces personnes sont même kidnappées plus d’une fois.

Ces prises d’otages parfois tournent mal. Des otages sont torturés, blessés, certains amputés d’une main,, des doigts. D’autres ont été tués, égorgés ou décapités. En mai 2019, un professeur d’histoire-géogra-phie de lycée a été décapité et sa tête déposée sur une avenue de Bamenda, la capitale du Nord-Ouest. Récemment ce sont des humanitaires qui en ont fait les frais.

Mais qui réellement se cachent derrière ces atrocités ? Certains leaders anglophones, basés à l’étranger, nient être les commanditaires de ces crimes. Ils accusent des « fake ambas » (faux séparatistes), instrumentalisés selon eux par les autorités pour leur causer du tort.

« La situation est devenue incontrôlable, explique une source sécuritaire à Bamenda. Même les chefs de la diaspora ne maîtrisent plus grand-chose ét n’ont plus beaucoup d’influence sur leurs troupes sur le terrain. Les kidnappings sont quotidiens. Il y a tellement d’argent et de pouvoir en jeu que des groupes séparatistes se divisent. Certains créent leur propre groupe, et ainsi de suite. Nous les arrêtons, certains meurent au cours des combats, mais d’autres reviennent et continuent de kidnapper. »

S’il est difficile de dire avec exactitude comment les séparatistes dépensent l’argent des rançons, « on peut penser qu’il est utilisé pour se ravitailler, y compris en armes », dit llaria Allegrozzi de Human Rights Watch (HWR), qui note que « leur capacité militaire est devenue plus importante ». .La chercheuse explique que fin 2018, HRW a observé une montée en puissance des groupes séparatistes, à la fois en termes d’effectifs et d’armements.

Tags: CamerounCrise anglophone
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Xavier Jaze

Xavier Jaze

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