Selon les autorités kenyanes, une fille sur cinq est enceinte ou sur le point d’accoucher au pays. Ceci à cause du confinement dû au Coronavirus.
A cause de la fermeture des écoles due à la pandémie du coronavirus, des milliers d’adolescentes enceintes en quelques semaines. Un phénomène que les médias kenyans appellent «La peste du sexe». Plusieurs ONG déplorent «lorsque nous essayons de comprendre, nous faisons toujours le même constat. Les parents confient leurs enfants à des proches dans leur village.
Leurs grands-parents par exemple, avant de retourner en ville. Une fois partis, ils ne savent pas ce qui se passe, et ne prennent plus de nouvelles de leurs enfants. Ces enfants sont livrés à eux-mêmes sans que personne ne prenne soin d’eux» alerte Salomé Moutama, responsable du département enfance du compte du Matchackos.
Avenir hypothéqué
La moitié d’entre elles vont probablement se marier et plus vite encore mineures, la plupart ne retournera pas à l’école et vont devoir commencé à travailler si jeunes. C’est une vie de misère qui les attend indique Salomé Moutama. Le ministre kenyan de l’éducation appelle à l’interdiction de la pornographie dans le pays.
« Ces filles c’est-à-dire nos filles, nos petites-filles tombent enceintes comme si nous ne faisons que penser au sexe. Je vais demander au gouvernement que l’on bloque l’accès à la pornographie dans ce pays. Je pense que c’est une décision sage et appropriée. D’ailleurs, pourquoi ces sites pornographiques sont accessibles au Kenya ? Qui en a besoin ? Ne me dites pas que parce qu’aux USA, les gens y ont accès qu’on devrait y avoir accès ici. Beaucoup de gens ont bloqué ces sites et leur culture n’est que meilleure.
Intervention des pouvoirs publics
Après une phase de déni, les autorités kenyanes se sont finalement emparées de l’affaire. Sacha Cordis Coordonnateur résident des Nations-Unies au Kenya « Au Kenya, nous avons une adolescente sur cinq qui soit enceinte ou sur le point d’accoucher.
C’est un chiffre tellement énorme et cela dure depuis tellement longtemps. Honnêtement c’est sans doute, le vol, le plus odieux de l’avenir de ces jeunes filles. Cela compromet leur santé, leur éducation et leurs opportunités futures ». Si la fermeture des écoles depuis mars dernier aggrave davantage la situation le gouvernement n’entend pas pour autant ouvrir leur porte d’ici 2021.