Elle a condamné des chinois spécialisés dans le braconnage à des peines allant jusqu’à 11 ans de prison.
La justice du Malawi a eu la main lourde lundi 20 juillet 2020. Elle a condamné un groupe de criminels chinois spécialisés dans le braconnage à des peines allant jusqu’à 11 ans de prison.
D’après le Tribunal de Lilongwe, l’organisation criminelle qui opère depuis une décennie au moins a été coupable de trafic de défenses d’éléphants. Aussi de cornes de rhinocéros et d’écailles de pangolins, considéré comme un crime dans le pays.
Une chasse à l’homme qui a duré trois mois
Les braconniers ont été arrêtés en 2019. C’était à la suite d’une action coordonnée de la police et du département de la faune sauvage, rattaché au ministère malawite des Ressources naturelles.
Au total, sept Chinois ont été déférés devant la justice malawite. Il s’agit de Yunhua Lin, le cerveau du groupe, arrêté en août 2019 à la suite d’une chasse à l’homme qui a duré trois mois. Il y a également son épouse Quin Hua Zhang. Ils ont écopé des plus lourdes peines, soit 11 ans de prison, rapporte la presse locale.
Possession illégale de cornes de rhinocéros
Deux autres Chinois ont été condamnés à sept ans de prison chacun pour possession illégale de cornes de rhinocéros. Tandis que trois autres écopent de six ans de prison pour possession illégale d’écailles de pangolin et travail sur l’ivoire.
Cette annonce intervient alors que chaque dirigeant africain essaye d’éradiquer le braconnage dans son pays. Ce fléau impacte fortement la faune du continent. En raison des supposées vertus thérapeutiques, le trafic illégal en cornes de rhinocéros ou d’éléphants a contribué à alimenter le braconnage en Afrique. On estime que chaque année, 40 000 pachydermes essentiellement originaires d’Afrique meurent du braconnage.
Pour Brighton Kumchedwa, directeur du département de la faune sauvage du Malawi, les nouvelles condamnations représentent « une victoire pour le Malawi » qui n’est plus un « terrain de jeu pour ces criminels de la nature ».
Rappelons que deux Malawites membres de l’organisation criminelle ont également écopé chacun d’une peine de prison d’un an et demi.