Les Chefs de l’Union Européenne ont défendu ce jeudi 23 juillet devant les eurodéputés l’accord historique trouvé par les 27 en sommet, malgré les contestations.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen déplore un budget à long terme trop réduit. Face aux eurodéputés, elle a estimé que l’accord destiné à relancer l’économie face à la récession historique due au coronavirus permettait de voir la « lumière au bout du tunnel ». En additionnant le plan de relance et le budget pluriannuel, l’UE dispose d’une « force de frappe financière sans précédent », de 1 800 milliards d’euros, a-t-elle souligné.
Budget jugé « très maigre »
D’après la présidente de la Commission européenne, L’ombre » au tableau est « un budget de l’UE très maigre », qui s’élève à 1 074 milliards d’euros (contre les 1 100 milliards proposés par la Commission), a poursuivi l’Allemande. C’est « une pilule difficile à avaler. Et je sais que cette Assemblée ressent la même chose ». Des inquiétudes exprimées par le président de l’hémicycle David Sassoli, qui a déploré mercredi les coupes prévues.
Prévisions 2021-2027
Il est attendu que l’Assemblée vote le budget 2021-2027 d’ici la fin de l’année sur lequel le plan de relance est adossé, et menace de rejeter ce « cadre financier pluriannuel » si des améliorations n’y sont pas apportées, selon un projet de résolution. Devant l’hémicycle, le président du Conseil européen, Charles Michel, s’est félicité que le compromis, obtenu à l’arraché après un sommet marathon, envoie un signal de « confiance et de solidité ».
Le Parlement de son côté proposait un budget de 1 300 milliards d’euros. Né d’une bataille entre institutions, le Parlement « conteste » l’accord sur le budget « sous sa forme actuelle », selon un projet de résolution soutenu par la plupart des groupes politiques.