Le Secrétaire exécutif institutionnel Maurice Guikahué demande au président Alassane Ouattara de nommer un Premier. A défaut de dissoudre le gouvernement actuel.
L’opposition souffle le chaud et le froid en Côte d’Ivoire. Depuis le décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, l’opposition met la pression sur la nomination d’un nouveau gouvernement et la formation d’un gouvernement.
« Le vrai vide institutionnel, c’est la primature, il y a un problème », assène Maurice Guikahué, secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui demande une démission de l’ensemble du gouvernement et la nomination rapide d’un nouveau Premier ministre.
« Il n’y a pas de vide ni de rupture, Hamed Bakayoko est le Premier ministre par intérim. Quant au vice-président, il n’a pas de prérogatives propres », répond Mamadou Touré, porte-parole du gouvernement, indiquant qu’une nouvelle nomination n’est pas urgente.
Le débat enfle sur la candidature d’Ouattara
Un observateur se demande si les tensions internes au sein du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), autour du choix nouveau candidat à la présidentielle, ne sont pas à l’origine de cette situation. Un sentiment de vacance amplifié par l’absence des présidents du Sénat, actuellement en Allemagne, et du président de l’Assemblée, actuellement en France, qui donne l’impression que le président ivoirien est isolé au sommet de l’État.
Vacance de pouvoir
Selon l’opposition le gouvernement d’Alassane Ouattara connait des dysfonctionnements. Elle parle d’un « vide institutionnel » du fait de l’inoccupation de quatre postes au sommet de l’État. Le pays ne compte plus de vice-président, tandis que les présidents du Sénat et de l’Assemblée sont tous deux à l’étranger depuis plusieurs jours. Mais ce qui inquiète particulièrement l’opposition, c’est l’absence depuis deux semaines de Premier ministre à la tête du gouvernement, ce que conteste le pouvoir.