Au total, 16 comptes Twitter et 12 comptes Facebook ont été supprimés sur décision de justice.
Vendredi, Facebook et Twitter ont supprimé les comptes de plusieurs partisans du président brésilien Jair Bolsonaro. Ils sont accusés d’avoir diffusé des menaces et de fausses informations, rapporte Ouest France. Cette décision a été prise sur ordre de la Cour suprême du pays, une mesure qui souligne la position délicate des réseaux sociaux dans certaines des plus importantes juridictions mondiales.
Diffusion de fausses nouvelles
Dans les détails, le juge Alexandre de Moraes a ordonné la suppression de 16 comptes Twitter et de 12 comptes Facebook. Alors qu’une enquête est en cours sur une campagne présumée de désinformation menée par des partisans du dirigeant d’extrême droite.
Cette enquête, apprend-on, vise à déterminer si la diffusion de « fausses nouvelles ». Egalement de menaces contre des représentants de la Cour suprême est financée de manière illicite.
Parmi les propriétaires des comptes supprimés, figurent entre autres Roberto Jefferson. C’est un ancien parlementaire et président du Parti travailliste brésilien (PTB, conservateurs). Il y a aussi plusieurs hommes d’affaires.
La réaction des conservateurs
C’est en mai que le juge Moraes avait ordonné que l’accès à ces comptes soit bloqué. Sans que ceux-ci ne soient alors supprimés. La Cour suprême avait aussi ordonné la publication d’une vidéo accablante pour le président.
Ce vendredi, dans une autre décision, il a expliqué vouloir empêcher les comptes d’être « utilisés comme moyens d’une possible conduite criminelle ». Facebook et Twitter ont expliqué s’être pliés à la décision de justice.
La réaction des conservateurs a été rapide. Dans un communiqué, le PTB s’est dit surpris de cette nouvelle « mesure arbitraire ». Elle « nuit à la liberté d’expression et d’opinion (de Jefferson) sur les réseaux sociaux ».
En Revanche, le président brésilien n’a pas communiqué dans l’immédiat sur cette décision. Il a par le passé dénoncé l’enquête sur les soupçons de désinformation. Disant y voir une violation grave de la liberté de parole.