La rencontre de ce lundi doit se dérouler par visioconférence. Elle sera donc consacrée à la situation au Mali. Cinq chefs d’État de l’institution sous-régionale ont séjourné jeudi à Bamako, mais aucune solution n’a pour l’heure été trouvée.
Que va-t-il en sortir de la rencontre des chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Parviendra-t-on à trouver une solution de sortie de crise ? Les questions sont nombreuses. De source proche de l’organisation de la rencontre, la réunion pourrait d’abord se féliciter de la récente mission de cinq chefs d’État à Bamako.
Mahamadou Issoufou, président du Niger et président en exercice de la Cédéao, pourrait alors prendre la parole pour faire le bilan de cette visite. Lui qui au terme de la réunion de jeudi 23 juillet affichait un air optimiste. Vu le blocage auquel ses homologues et lui, ont été confrontés, il sera question de rouvrir les discussions au sujet du maintien en poste du Premier ministre et de la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta.
Une ligne rouge
Lors de ce séjour à Bamako, il a rencontré, en compagnie des autres présidents, la majorité présidentielle, la société civile et l’opposition malienne. Et ils ont établis un plan de sortie de crise pour le Mali qui se résume à trois points : le règlement du contentieux électoral, l’installation d’une nouvelle Cour constitutionnelle et la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Ce n’est pas du tout suffisant, affirme de son côté l’opposition malienne qui réclame notamment la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. Ce qui reste la ligne rouge à ne pas franchir, rétorquent déjà les chefs d’État de la Cédéao.
Le M5 campe sur sa décision
Lors de l’entretien avec les Chefs de l’Etat à l’hôtel Sheraton, l’ancien ministre de l’Economie numérique Choguel Maïga, s’est exprimé au nom du Mouvement. Les contestataires réclament la démission pure et simple d’IBK. Les raisons évoquées sont d’une part la « crise sécuritaire », ou encore « la corruption ».