Chassé du pouvoir par des rebelles en 2013, il représente son parti le Kwa na Kwa, pour le scrutin pour décembre 2020.
L’ancien président ivoirien François Bozizé, signe son retour sur la scène politique. Après six années d’exil à l’étranger, il a annoncé samedi 25 juillet sa candidature à l’élection présidentielle en Centrafrique. C’était devant les militants de son parti le Kwa na Kwa réunis en congrès.
« Le congrès vient de me désigner candidat du Kwa Na Kwa à la prochaine élection présidentielle (…). J’accepte solennellement la mission que vous me confiez », a-t-il déclaré lors d’un discours prononcé devant ses partisans et retransmis en direct sur Facebook.
Plan de campagne
Lors de son discours, François Bozizé a dépeint « un tableau aussi sombre que traumatisant » de son pays. Il a fustigé « l’absence de démocratie », « la montée des tribalismes », « la gravité de la situation sécuritaire » et « l’absence totale d’autorité de l’État ». François Bozizé s’est présenté comme le candidat « de la réconciliation nationale et de l’unité », appelant au « rassemblement » d’autres partis derrière sa candidature.
Bozizé toujours sous le coup des sanctions
Depuis plusieurs jours, des dizaines d’affiches d’un François Bozizé fringant fleurissent sur les murs et aux coins des principaux carrefours de Bangui, la capitale. En dessous, un simple slogan : « Lango ni a lingbi axè » (« le jour est arrivé », en sango). Sa désignation n’est qu’une formalité puisque l’ancien président déchu est toujours sous le coup des sanctions onusiennes prononcées à son encontre en 2014.
Francois Bozizé devra, affronter le candidat à sa propre succession Faustin-Archange Touadéra. Le chef de l’État centrafricain a d’ailleurs mis en place, au sein de son Mouvement cœurs unis (MCU), un véritable dispositif consacré à contrecarrer les espoirs de reconquête électorale de Bozizé.
Arrivé par la force à la tête de la Centrafrique en 2003, ce général de l’armée avait été renversé dix ans plus tard par une coalition de mouvements rebelles, appelée la Séléka. Ce coup d’État avait plongé le pays dans une guerre civile, marquée d’affrontements communautaires entre la Séléka et les milices antibalaka.