Le panel est d’accord avec le comité d’éthique de la BAD dans ses conclusions sur les allégations contre le président. Il estime qu’elles ont été correctement examinées et rejetées par le comité.
Akinwumi Adesina, le président de était de la Banque africaine de développement (BAD), est blanchi, selon son rapport dont l’AFP a obtenu copie. Le panel d’experts indépendants dirigé par Mary Robinson a validé lundi 27 juillet sa disculpation totale. Le patron de la BAD était accusé d’enrichissement personnel et de favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables.
Le panel donne raison au comité d’éthique
« Le panel est d’accord avec le comité (d’éthique de la BAD) dans ses conclusions sur les allégations contre le président. Il estime qu’elles ont été correctement examinées et rejetées par le comité», conclut le panel dans son rapport adressé lundi à la BAD.
Début juillet, ce panel de trois experts, dirigé par l’ancienne présidente irlandaise Mary Robinson, avait été chargé d’une «revue indépendante» sur le travail du comité d’éthique de l’institution basée à Abidjan. Lequel avait totalement blanchi Akinwumi Adesina de multiples et embarrassantes accusations portées par des «lanceurs d’alerte» anonymes.
Akinwumi Adesina, 60 ans, élu en 2015 à la tête de la BAD, fait l’objet depuis le début de l’année d’une série d’accusations embarrassantes. Dans un rapport, des lanceurs d’alerte l’accusent notamment de favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables. Notamment d’avoir nommé ou promu des personnes soupçonnées ou reconnues coupables de fraude ou de corruption.
Le patron de la BAD clame son innocence
Bien encore de leur avoir accordé de confortables indemnités de départ sans les sanctionner. Des accusations réfutées par M. Adesina, premier Nigérian à diriger la BAD depuis sa création, en 1964. Il a toujours clamé son « innocence » et avait rapidement été disculpé par la banque sur la foi d’un rapport de son comité d’éthique interne.
Cependant les Etats-Unis, deuxième actionnaire de la BAD après le Nigeria, ont exigé fin mai le lancement d’une enquête indépendante. Remettant ainsi en cause le travail du comité d’éthique et provoquant une sérieuse crise dans l’institution panafricaine.