Ce montant est l’équivalent d’au moins deux centrales solaires de 25 mégawatts, selon les experts.
Ce sont des chiffres qui font froid au dos. Au Cameroun, la fraude électrique fait perdre plus de 60 milliards de FCFA par an au secteur. Ce montant est largement plus du budget d’investissement d’Eneo pour 2020, soit 45,7 milliards Une somme ouvrant les besoins dans la production, la distribution, le commercial et autres.
Les conséquences de la fraude électrique
D’après les experts, c’est aussi l’équivalent d’au moins deux centrales solaires de 25 mégawatts, ou du raccordement au réseau électrique de plusieurs centaines de localités. Ou encore plus d’ 1 800 000 nouveaux compteurs prépayés, etc. Pour permettre au secteur électrique dans son ensemble de retrouver son équilibre, des opérations de normalisation constituent un levier critique.
Les vols d’électricité engendrent des gaspillages des ressources du pays. On a tendance à consommer beaucoup plus quand on sait que l’on ne paye pas. Ce qui génère un déficit d’électricité pour les besoins vitaux, nous apprennent les acteurs du secteur.
« Lutter contre la fraude est un enjeu de survie pour le secteur électrique », a déclaré le Jean Pascal Nkou sur les antennes de la CRTV télévision, le 20 juillet 2020. C’est le directeur général de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel).
Assainir le secteur
L’assainissement et la normalisation inévitables des installations de distribution et commerciales est une démarche à enjeux multiples : La sécurité du réseau, des installations et des hommes, des clients, et même de ces individus imprudents qui meurent en tripatouillant les ouvrages.
Le confort des clients : éliminer les poches de baisse de tension, améliorer la qualité de l’énergie pour permettre aux clients de profiter de leurs équipements électroménagers ou industriels. La fraude engendre plus de délestages de quartiers entiers, au lieu de coupures de clients indélicats dispersés. Ces délestages pouvant souvent entraîner des soulèvements.